DIEU AU MILIEU DE NOUS
Noël, Dieu l’Emmanuel se fait homme, se fait l’un de nous.
Noël, Dieu avec nous, Dieu au milieu de nous.
Jean Baptiste a déclaré aux envoyés des pharisiens, venus l’interroger :
« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. » Jn 1 26
« Au milieu de nos crèches de Noël », Jésus va trôner dès ce soir dans nos maisons, nos églises. Immobile et petit pendant qu’on s’agite autour de lui. Qui est-il ? Qui est-il pour chacun et chacune ? Une belle image attendrissante et folklorique ? Arrêtons-nous pour mieux faire sa connaissance.
« Au milieu de nos assemblées. » Celles de nos paroisses, ces assemblées que nous formons par Internet. Que sa présence soit bien la présence du Jésus de la foi et que cette veillée nous aide à mieux le connaître.
« Au milieu de notre humanité ». Dieu s’est fait homme, Il a fait sa demeure parmi les humains, et il habite toujours au milieu d’eux, au cœur de leur histoire avec ses bonheurs et ses malheurs – et en ce Noël encore les malheurs ne manquent pas -. Son incarnation est toujours actuelle. Alors, ne le renvoyons pas dans son ciel. Mais combien reconnaissent sa présence dans notre monde déchiré ?
« Au milieu de chacun de nous ». Ce n’est pas à côté, au-dessus, en dehors, mais au milieu de nous où se tient celui que nous ne connaissons pas. Au milieu, c’est-à dire au plus intime de notre personne, de notre conscience, de notre liberté intérieure.
« Je te cherchais dehors, a écrit saint Augustin quand il s’est converti, et tu étais en moi ». Que notre cœur ce soir soit un peu comme une crèche de Noël et que ce temps passé ensemble lui prépare une place, sa place. A tous, il dit ce soir : « La paix soit avec vous »
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Prière
Bienvenue à toi Jésus sur notre terre.
Toi qui viens vivre en nos maisons,
en nos villes, nos villages, nos saisons,
au cœur de nos cœurs,dans nos rires et de nos larmes.
Bienvenue à toi, notre compagnon d’humanité,
notre compagnon d’espérance,
notre compagnon de défaites et de victoires,
notre convive des jours de fête comme de nos nuits d’épreuves,
Bienvenue à toi Jésus, sur notre terre.
Il est venu marcher sur nos routes,
Partager notre vie, nos joies et nos peines ;
Il est venu sauver tous les hommes,
Nous apprendre à aimer et vaincre la haine.
JÉSUS CHRIST S’EST LEVÉ PARMI NOUS : DIEU A VISITÉ SON PEUPLE.
Celui qui croit renaît à la vie
Et découvre l’espoir en Dieu qui le sauve ;
Celui qui croit en Dieu notre Père,
Recevra par son Fils la vie éternelle.
L’aveugle voit, le mort ressuscite,
Le boiteux est guéri, et joie pour le pauvre ;
L’aveugle voit, le riche partage,
L’affamé est nourri et Dieu nous pardonne.
Il nous envoie par toute la terre
Annoncer aux cœurs droits la Bonne Nouvelle ;
Il nous envoie porter la lumière
Et répandre la joie parmi tous nos frères.
Il reviendra un jour dans la gloire
Pour nous prendre avec lui au ciel près du Père ;
Il reviendra juger notre monde,
Et donner à nos corps la vie éternelle.
NUIT DE LUMIÈRE
Noël, nuit de lumière. Vous qui faites l’expérience de la nuit, nuit de la souffrance, de la solitude, du doute, de la séparation, prenez courage. Quand Dieu vient, c’est de nuit. Discret et secret il vous accompagne. Avec lui, même la nuit peut devenir lumière.
Or pendant qu’ils étaient à Bethléem,
arrivèrent les jours où Marie devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur s’approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte, mais l’ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une Bonne Nouvelle,
une grande joie pour tout le peuple :
aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».
Luc 2 1-14
La voici, la nuit de Dieu. Cette nuit où il naît, où son Esprit travaille l’humanité, plane sur elle et fait son œuvre de création. Trois lieux nous sont mentionnés par St Luc. Une salle commune, une étable, des champs. Une salle commune où se réunissent les voyageurs des caravanes. Ils y sont à l’abri du froid et des pillards. Quand Marie et Joseph se présentent, plus de place. Et puis accoucher au milieu de cette foule ! Alors ils s’en vont chercher plus loin, et entrent dans une étable, où sont logés les animaux. Voilà le lieu où Jésus va naître incognito entouré de la tendresse d’un père et d’une mère, de l’indifférence des animaux. Pour berceau une mangeoire. Et puis un autre lieu encore, plus loin, à l’écart, des champs où des bergers gardent leurs troupeaux. Et c’est en ce lieu, à ces éloignés de tous qui dorment en plein air que s’adressent les anges. Ils s’approchent d’eux et la gloire du Seigneur les enveloppe de sa lumière.
Ce soir de Noël sortons de nos bruits, allons au champ des bergers pour entendre les anges. Veillons avec eux. Retirons-nous dans le silence de la nuit, au plus secret de nous-mêmes. Recueillons-nous, car le visage lumineux de Dieu qui vient est le plus discret qui soit. Il attend toute notre attention, notre recueillement. Avec les bergers, préparons-nous à parler à voix basse en entrant dans l’étable, pour une douce conversation avec Marie et Joseph, à voix basse pour ne pas réveiller l’enfant qui dort devant nous.
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Prière
Seigneur Jésus, il fait nuit dans ma vie, dans mon cœur.
Mais la nuit est aussi ta demeure.
Tu l’as connue, tu l’as affrontée.
Certains soirs, je crains la nuit
Les ténèbres m’écrasent :
mes soucis, mes faiblesses, ma médiocrité,
mes épreuves : cette maladie interminable,
ces malheurs de mes amis, de mes proches.
Tu as été comme moi tissé dans la nuit du sein de ta mère.
Tu es né dans la nuit d’une étable,
la nuit de l’exclusion, du dénuement.
Pour toi, Seigneur la nuit comme le jour est lumière.
Alors sois le compagnon de mes nuits
pour qu’elles soient pour moi chemins de lumière.
Enfant de Bethléem, reste avec moi.
Aujourd’hui la lumière a brillé :
Tout le peuple l’a vu se lever.
C’est un jour qui sera le premier
D’une histoire d’amour et de paix.
NOËL, NOËL, PAIX SUR LA TERRE, DIEU PARMI NOUS !
NOËL, NOËL, PAIX SUR LA TERRE, DIEU AVEC NOUS !
Aujourd’hui la lumière a brillé :
Aujourd’hui un enfant nous est né.
Dieu déclare la guerre aux guerriers
Et son arme est sa fragilité.
Aujourd’hui la lumière a brillé :
C’est l’aurore de la liberté.
Plus de chaînes pour les opprimés,
Porte ouverte pour les prisonniers.
Aujourd’hui la lumière a brillé :
Celui-ci est le fils bien-aimé.
Nous croyons ce qu’ont dit les bergers,
Nous venons nous aussi l’adorer.
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LA FOI DES BERGERS
Nous voilà dans le champ des bergers. Qu’attendent-ils, eux, ces exclus qui dorment dehors, dont on s’écarte et se méfie. Toujours en contact avec les animaux impurs, accusés de rapines ? Ils espèrent peut-être sans trop y croire un peu de dignité, de reconnaissance… Veilleurs toujours sur le qui-vive aussi à cause des marginaux qui rodent. Et voilà qu’ils sont les premiers invités de Dieu, les premiers croyants, les premiers envoyés annoncer la Nouvelle du salut, les premiers convoqués à la louange.
Et soudain il y eut une troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel,
ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem
pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né couché dans une mangeoire.
Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent. Ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Lc 2 15-20
La mangeoire était d’argile, dit la Tradition et St Jérôme déplorait qu’on l’ait emplacée par une mangeoire d’argent :
« Elle m’est autrement précieuse celle qui a été enlevée,je ne condamne pas ceux qui ont agi de la sorte pour rendre hommage,mais j’admire le Seigneur, le créateur du monde,qui n’a pas voulu naître dans l’or ou l’argent mais dans l’argile ».
Les bergers sont les premiers invités. Les premiers à croire en ce signe incroyable auquel on reconnaîtra désormais le Dieu du ciel et de la terre : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Fini le temps des dieux guerriers et tout-puissants. Fini le temps des empereurs et des rois ainsi que leurs dynasties dominatrices. Voici le temps des bergers et des pasteurs, le temps des habitués de la tendresse, le temps des guérisseurs de moutons aux pattes cassées, le temps des accoucheurs de brebis, le temps des défenseurs d’agneaux fragiles qui n’auront aucune difficulté à reconnaître en ce nouveau-né leur frère-agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Fini le temps des installés dans les temples, et dans toutes les citadelles barricadées derrière leurs murailles et remparts. Voici le temps des nomades, des gens de plein air, des perpétuels migrateurs. Pas étonnant qu’ils soient les premiers à se déplacer, les premiers à voir, à découvrir, à croire en ce signe incroyable, puis à annoncer la nouvelle.
Prière
Accorde-moi, Seigneur, la foi des bergers.
Fais que je te cherche
Non pas seulement dans la splendeur,
dans le faste des palais ou des cathédrales
mais dans le clair-obscur des cœurs.
Non pas dans les extases de visions célestes
mais dans la contemplation silencieuse
d’un Dieu petit enfant de la terre.
Non pas dans l’histoire fastueuse des princes et des rois
mais dans celle toute simple des pauvres gens,
dans la banalité de leur histoire.
Bonne nouvelle aujourd’hui pour tous les enfants de la terre. Dieu les aime. Ils sont ses fils et ses filles, et donc libres à jamais. Nés de la terre, ils sont aussi dans le Christ, nés de Dieu.
Dans la nuit de Noël
Brille une lumière.
Cris de joie dans le ciel,
Chants de paix sur terre !
Un enfant nous est né :
Le Fils qui vient nous sauver,
Bien Aimé du Père.
Les bergers sont venus
À la voix des anges.
Étonnés, ils ont vu
L’enfant dans ses langes.
Ils se sont réjouis,
Ils ont entonné pour lui
Leurs chants de louange.
Le Seigneur, le Très-Haut,
Sans palais ni trône,
Sans maison, ni berceau,
Fonde son Royaume.
En secret, loin du bruit,
Il est né pauvre et petit :
Dieu parmi les hommes.
Fils du Dieu éternel,
Tu es notre frère.
Tu deviens à Noël
Fils de notre terre.
Tu seras sur la croix
Notre sauveur, notre roi,
Bien Aimé du Père.
Paul écrivait aux Galates
Quand nous étions des enfants soumis aux éléments du monde, nous étions esclaves. Mais lorsqu’est venu l’accomplissement du temps,
Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme,
pour qu’il nous soit donné d’être des fils adoptifs.
Fils vous l’êtes bien : Dieu a envoyé dans nos cœurs
l’Esprit de son Fils qui crie : Abba – Père-
Tu n’es donc plus esclave, mais fils ; et comme fils,
tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu.
(Gal 4 3-7)
DANS NOS JOURS D’AUJOURD’HUI
Nous appelons couramment liberté le fait de pouvoir programmer notre vie, de déterminer notre emploi du temps, choisir nos loisirs, nos vacances. Une conception qui peut nous rendre prisonniers, esclaves de nos besoins, de nos attirances, de nos pulsions.
Apprenons aujourd’hui la liberté de Dieu qui se manifeste dans le mystère de Noël. Dieu est souverainement libre, parce que détaché de lui-même, capable de choisir la pauvreté, la petitesse, l’humilité, le service. La liberté vraie est celle d’aimer et de se donner comme lui, de s’abandonner à lui avec la confiance d’un enfant.
Noël est message de délivrance. Nous nous sentons parfois écrasés comme si nous devions porter le monde entier sur nos épaules, avec son poids de malheur, d’injustice et de souffrance. Et voilà que Dieu nous révèle qu’il porte ce fardeau avec nous et nous le rend plus léger. Nous voilà délivrés aussi de nos obsessions de perfection morale. Du désir d’être les plus forts, les plus glorieux, les plus riches, les plus parfaits, les premiers de classe, les meilleurs. Contentons-nous modestement de notre condition humaine avec ses limites, ses errements. Apprenons du Père de Jésus la liberté intérieure !
Prière
Tu nous souhaites Seigneur Jésus, un joyeux Noël
Tu nous souhaites de vivre autrement
dans la liberté, la sérénité.
Fais que nous portions plus légèrement, sans accablement
le poids de la vie et de l’histoire,
dans la certitude d’être aimés par le Père.
Fais que nous agissions avec la liberté de notre cœur
au service des autres,dans la solidarité, la justice et l’amour.
Nous sommes membres de ta famille,
appelés à participer à ta vie,
invités à nous laisser combler par tes dons
puisque nous sommes tes frères et tes sœurs
pour la gloire de Dieu ton Père et notre Père.
NAISSANCE ET RENAISSANCE
Noël fête de la naissance de Jésus et aussi fête de notre naissance. Nous voici maintenant au cœur du mystère de notre foi. Nous célébrons ce soir l’origine historique de Jésus, sa naissance, le commencement de sa vie parmi nous. Mais la foi nous parle d’une toute autre origine pour cet enfant, qui nous reporte « au commencement absolu ». Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Voilà ce que nous disons dans notre Credo, reprenant ce qu’écrit Saint Jean au début de son Evangile.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,
et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu…
Par lui, tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêté.
Le Verbe était la vraie lumière,
qui éclaire tous les hommes en venant dans ce monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait,
mais le monde ne l’a pas reconnu,
Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais, tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom,
il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu… Ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jn 1,18
Voilà que naît au milieu de nous, celui de qui tout ce qui existe tient son origine, celui qui donne sa raison d’être à tout ce qui existe. Noël nous rappelle nos origines. Nous sommes nés de la terre, de nos parents, mais en Jésus nous sommes aussi nés de Dieu. Non plus seulement enfants de la terre, mais nés de la lumière de Dieu, de son amour. Tout être, chacun de nous est un don de Dieu et tient sa vie de l’Eternel.
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Dieu, naissance de l’homme,
Dieu, nouvelle d’espoir !
Tu prends visage d’enfant,
Quand le vieux monde
Croule entre ses remparts
Et se ferme à l’avenir.
Dieu, naissance de l’homme,
Dieu, nouvelle d’espoir
Au cœur du monde.
Dieu, aurore de l’homme,
Dieu, nouvelle du jour,
Tu prends le cri d’un enfant
Quand le vieux monde
Guette au fond de sa nuit
Un matin qui ne vient plus,
Dieu, aurore de l’homme,
Dieu, nouvelle du jour
Au cœur du monde.
Dieu, promesse de l’homme,
Dieu, nouvelle d’amour,
Tu brilles aux yeux d’un enfant
Quand le vieux monde
Cherche de nouveaux puits
Aux mirages de sa soif
Dieu promesse de l’homme,
Dieu nouvelle d’amour
Au cœur du monde.
Dieu, tendresse de l’homme,
Dieu, nouvelle de paix,
Tu bats au cœur d’un enfant
Quand le vieux monde
Tisse des barbelés
Aux frontières verrouillées
Dieu, tendresse de l’homme,
Dieu nouvelle de paix
Au cœur du monde.
Dieu, Noël de tout homme,
Dieu nouvelle de joie,
Tu danses aux pas d’un enfant
Quand le vieux monde
Pleure le temps perdu
À garder tous ses trésors
Dieu, Noël de tout homme,
Dieu, nouvelle de joie
Au cœur du monde.
Le message de Noël est simple et grand pour notre cœur d’humains parfois fatigués et blasés. Apprenons de Jésus Fils de Dieu, que tout ce que nous vivons n’est ni petit ni inutile, que nos efforts ne sont pas vains puisque Jésus s’en est chargé en naissant à Bethléem. Entre ses mains à Lui qui existe depuis toujours, notre destinée a été confiée. Par la bouche de nos parents ou par notre conversion il nous a appelés par notre nom avec amour, dès notre naissance et au jour de notre baptême. Lui et nous, avons une origine commune. Notre vie d’êtres humains est liée à la sienne. Il a voulu nous rattacher à son histoire pour que nous ne soyons plus seuls à lutter contre les ténèbres. Avec lui nous avons la certitude que la lumière l’emporte sur les ténèbres, et que nous pouvons toujours recommencer, renaître à partir de Lui.
Prière
Jésus, toi l’enfant de Bethléem,
tu viens chaque jour pour nous faire participer à ta vie, à ta lumière.
Donne-nous de t’ouvrir notre cœur.
Nous voulons te confier notre histoire personnelle,
depuis le jour où nous sommes nés.
Eclaire-la de ta lumière,
Dévoile-nous son sens ultime.
Donne-nous de te contempler avec Marie, Joseph et les bergers.
Fais que les hommes et les femmes d’aujourd’hui,
nos frères et sœurs en humanité
et donc aussi tes frères et tes sœurs en éternité
te connaissent, t’accueillent et sachent te goûter
toi et ton amour.
Dieu peut naître dans le cœur et sur le visage de telle personne dont l’espérance est en ruine, à cause de l’angoisse, du découragement, de la misère, de la guerre. Ecoutons encore St Jean. Être né de Dieu n’est pas une seulement une belle idée, mais une réalité à vivre, à construire dans le concret de notre histoire.
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour :
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés.
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés,
nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu.
Mais si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons
que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru.
Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu,
et Dieu demeure en lui.
1 Jean 1 4-16
Nous ne célébrons pas Noël pour oublier les malheurs du temps présent, pour nous évader un instant de la peur, des difficultés que traverse le monde. Ce serait trahir ce que nous célébrons, puisque c’est dans le meilleur et aussi le plus tragique de la condition humaine que Dieu vient habiter.
Nous célébrons Noël pour écouter et contempler Dieu qui a pris notre chair, qui s’est engagé dans notre existence laborieuse afin de nous redonner à tous la grande espérance que quelque chose peut changer, ou plutôt que tout peut changer. Il dépend de chacun et de chacune de nous que ce soit Noël aujourd’hui, puisqu’il a choisi de se confier à nous, à la disponibilité de notre cœur. Dieu peut encore prendre naissance en ce que nous ferons au plus petit d’entre les siens.
« Que les gens soient pour nous des maisons aux portes ouvertes.Promettons à Dieu de lui chercher un logementet un toit dans le plus de maisons possibles.Mettons-nous en route pour lui chercher un toit.Il y a tant de maisons inhabitéesoù nous pourrions l’introduire comme invité d’honneur.Dieu mendie sa demeure dans l’esprit des hommes.Mais comme les plus pauvres parmi les pauvres, sans faire spectacle,sans haranguer et moins encore invectiver,rares sont ceux qui le perçoivent ainsienfoui dans un obscur recoin de leur être.C’est pourtant du fond de ce sombre réduit qu’irradie la lumière. »(Sylvie Germain. Les échos du silence DDB)
Prière
Dieu notre Père,
nous fêtons la naissance de Jésus ton Fils dans notre humanité.
Il vient tout partager avec nous :
Il nous apporte sa vie, sa lumière, son amour.
Nous avons bien peu de choses à lui offrir.
Que sa présence nous réconforte.
Que sa petitesse nous révèle ta grandeur.
Que sa pauvreté nous donne le désir d’être riche en bonté.
Que sa fragilité nous rende forts devant les puissances du mal.
Que son sourire réchauffe nos angoisses.
Avec Marie, Joseph et les bergers,
c’est toujours par lui désormais que nous te bénissons
habités par son Esprit qui est aussi le tien à toi notre Père. Amen.
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TERRE DE NOËL,
TU DEVIENS MAISON DE DIEU.
TERRE DE NOËL, BETHLEEM,
MAISON DU PAIN VENU DU CIEL !
Qui mange de ce pain
N’aura plus jamais faim.
En lui vivra l’Esprit de Dieu-Emmanuel.
Qui marche avec le Christ
N’aura plus jamais peur.
En lui naîtra la paix de Dieu-Emmanuel.
Les pauvres sont premiers
Au festin de l’amour.
Sur eux viendra la joie de Dieu-Emmanuel.