FEUILLET RÉALISÉ PAR LA PAROISSE SAINT-MATHIEU EN PAYS D’IROISE
1 – Dans une étable obscure
Sous le ciel étoilé
Né d’une vierge pure
Un doux Sauveur est né
Le Seigneur Jésus-Christ
Est né dans une crèche
Quand a sonné minuit.
2 – Sur cette paille fraîche
Malgré le vent qui mord
Dans l’ombre de la crèche
Le Roi du monde dort
Le Seigneur Jésus-Christ
Prions avec les anges
Dans l’ineffable nuit.
3 – Tandis que les rois mages
Tandis que les bergers
Lui portent leurs hommages
Portons-lui nos baisers
Le Seigneur Jésus-Christ
Saura bien nous sourire
En cette heureuse nuit.
4 – Pleins d’une foi profonde
Nous sommes à genoux
Ô Maître, ô Roi du monde
Étends les mains sur nous
Ô Jésus tout petit
Tout l’univers t’acclame
Dans l’adorable nuit.
Je m’appelle Stéphane Bervas, je suis du diocèse de Quimper et Léon, et j’étudie actuellement au séminaire de Rennes, en vue de devenir prêtre diocésain dans le Finistère.
Traditionnellement, la formation au séminaire est présentée à partir de quatre piliers. Ainsi, la formation est à la fois intellectuelle, spirituelle, morale et pastorale. Mais en définitive, la pierre angulaire de la formation, c’est Christ. Le séminaire doit d’abord être vécu comme un temps de conversion, où le “vieil homme” disparaît progressivement afin que l’Esprit Saint habite pleinement le cœur.
Revenons aux quatre piliers. Il y a tout d’abord les études proprement dites. Au premier plan, il y a la théologie, dont la Bible en est l’âme. Le séminariste doit accueillir la Parole de Dieu comme sa langue maternelle. Pour cela, nous sommes appelés à approfondir les textes bibliques, afin de mieux connaître le Dieu Trinitaire. Cela est pour moi un vrai carburant et une cause d’émerveillement.
Le second pilier est spirituel. Sans doute que j’aurai dû commencer par cela. Car s’il est bon de connaître le Christ, il est encore mieux de le vivre. Le séminariste, comme n’importe qui, doit s’efforcer d’aimer le Seigneur de tout son cœur. Ce qui nécessite
d’être en permanence vigilant, afin d’œuvrer sans cesse à se repentir des petites mesquineries que tout homme porte en lui. Émonder les mauvais fruits, pour être “du bon pain” pour les autres, disait le Bienheureux Antoine Chevrier.
La force de cette vigilance réside dans la prière. Un séminariste doit être un homme de prière.
L’Esprit Saint doit être son compagnon habituel. Le Christ nous exhorte tous à la prière, car celle-ci est assurément efficace. La charité nous presse à prier pour tous, spécialement pour les faibles, les tout-petits, et pour notre société si troublée en ce moment. Pour cela, nous avons du temps consacré à la prière, seule ou en communauté. La journée commence et se termine ainsi, avec l’Eucharistie au cœur.
La vie d’un séminariste vaudra ce que vaut sa prière.
Le troisième pilier est moral, ou humain. Le séminaire est organisé en communauté.
Nous vivons une vraie fraternité tous ensemble, avec les pères formateurs. Concrètement cela signifie une certaine exigence. La vie fraternelle est le lieu par excellence où nous apprenons à avoir une vie vertueuse. Être vertueux signifie agir pour le bien des autres et pour la gloire du Seigneur. La Charité est encore ce carburant théologal que le Seigneur infuse sans cesse en nous. Comme dans une vie de famille, nous apprenons à aimer des personnes que nous n’avons pas choisies.
Cela implique de renoncer à son orgueil, et d’accepter l’autre comme un signe vivant de la présence du Christ au milieu de nous. Comme n’importe quel chrétien, le séminariste est appelé à vivre l’Evangile du Christ.
Le quatrième et dernier pilier est la pastorale. Chaque séminariste est intégré dans une paroisse de son diocèse, où il vient régulièrement. Cela est en général une source de joie authentique, puisque la pastorale est souvent l’aspiration la plus forte qu’un séminariste porte en lui. Elle nourrit sa prière, le rapproche du Christ, et elle le projette vers le ministère presbytéral, qui est l’aboutissement du séminaire. De mon côté, je suis envoyé dans la paroisse la plus à l’ouest de France : Saint-Mathieu en Pays d’Iroise, dont le centre est Saint Renan. Elle est aussi la plus belle. Là-bas je suis formé par le P. Stéphane Le Sonn, et le P. Samuel Le Corre, ainsi que par toute la communauté paroissiale. J’y serai pour les quatre dernières années de mon séminaire.
Être séminariste est une vraie source de joie ! C’est une vie consacrée à suivre Jésus !


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