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64 catéchumènes baptisés à Pâques

À Pâques, 64 adultes recevront le baptême. Samedi 9 décembre, une quarantaine de catéchumènes ont vécu un temps de récollection, en présence de Mgr Dognin. L’occasion de partager leur conversion.

« Cette rencontre est la dernière étape, avant la célébration de l’appel décisif que vous vivrez lors du premier dimanche de carême », a introduit Hélène Olivier, déléguée diocésaine au catéchuménat. Pour ce temps de récollection, les catéchumènes étaient invités à faire mémoire de ce qu’ils ont vécu avec le Seigneur, en méditant à partir du texte de la conversion de saint Paul.

Dans le livre des Actes des Apôtres, qui raconte les débuts de l’Église, l’histoire de la conversion radicale de Paul est racontée. « Dans ce récit, on peut y lire des éléments communs avec notre propre conversion, a commenté Mgr Dognin. La foi résulte d’une expérience spirituelle de chacun, liée à une histoire. Cela peut être un film, une lecture ou une rencontre qui déclenche un chemin. Pour certains, c’est un coup de foudre, pour d’autres, un chemin long et tortueux. » Dans le récit de la conversion de saint Paul, on y retrouve la manière de faire du Seigneur, il ne convertit pas par la force. « Paul est comme un certain nombre d’entre nous, il avait seulement entendu parler de Jésus, il ne l’avait pas rencontré. » L’évêque a interrogé les cathéchumènes : « Et pour vous, quelles ont été la lumière, – lorsque les choses deviennent claires -, et la Voix, la parole d’une personne sur votre passage -, dans votre vie ? » La foi est un don de Dieu et une réponse d’amour que l’on adresse au Seigneur. « Nous sommes appelés à vivre une relation d’amitié avec Lui. Et pour cela, nous avons besoin d’être aidés sur nos cheminements de foi, par d’autres chrétiens. La foi chrétienne est communautaire. »

Après un temps de relecture personnelle, chacun était invité à confier son parcours de foi. Originaire de Mauritanie, Malik a grandi dans un pays musulman. « Mon père était catholique mais on ne donne pas un nom chrétien dans un monde musulman. J’ai toujours senti la présence du Christ dans ma vie mais c’était difficile de demander le baptême. Un jour, j’ai rencontré un prêtre, le père Moïse et ce jour-là, c’est le Christ qui m’a tendu la main. »

Yannick réside sur la paroisse de Saint-Paul Aurélien du Haut-Léon, depuis 25 ans. Né au Cameroun dans une famille catholique, il a subi quelques persécutions. « Je croyais en Dieu mais je ne pratiquais pas. Il y a quelques temps, je suis allé frapper à la porte du père Guillaume Croguennec et à la suite de ça, j’ai demandé le baptême. Quand je lis la Bible, Dieu me parle et quand je prie, je parle à Dieu. Je veux aller encore plus loin en faisant des études de théologie. »

Pour Yohann, l’histoire est différente. À 30 ans, il fait le point sur sa vie. Marié, deux enfants, deux vies professionnelles. « J’étais lessivé et perdu. J’ai démarré une reconversion professionnelle et je me suis rendu compte que ma conseillère était croyante. Je suis devenu peintre en bâtiment en 2016 et j’ai commencé à passer de foyer en foyer pour mes chantiers. J’ai rencontré des personnes de tous les âges et j’ai entendu leurs témoignages. En 2020, j’ai vécu le confinement comme une prison et j’ai compris que je devais faire un premier pas vers Dieu. J’ai été à l’église et aujourd’hui, j’y vais toujours. Je suis très heureux de faire partie de ma paroisse. »

Cindy a confié son parcours de vie « compliqué ». Abandonnée à la naissance, elle a vécu en famille d’accueil. « j’ai demandé le baptême à 7 ans mais ça a été refusé car le foyer qui assurait ma tutelle était laïc. À 20 ans, lorsque je faisais mes études, j’ai senti à nouveau cet appel au baptême mais la vie en a décidé autrement. J’ai eu mon premier fils. Plus tard, lors de ma préparation au mariage, j’ai perdu mes parents et ma sœur adoptifs. Lors des séances de préparation, je ressentais du bien-être alors que j’étais au plus bas. J’ai compris que Dieu me tendait la main. »

Doriane, étudiante en histoire de l’art, a grandi dans une famille pas du tout religieuse. « Je ne savais pas qui était Jésus. » Pendant ses études, alors qu’elle traverse une dépression, un cours d’iconographie chrétienne va marquer un tournant. « On a vu une représentation du martyr, saint Sébastien et j’ai été touchée. J’ai commencé à m’intéresser à la religion, à lire la Bible. J’ai rencontré des catholiques qui m’ont convaincue de la beauté du catholicisme. En découvrant Dieu, je me suis découverte aussi. En trouvant Jésus, je me suis trouvée. »

Les témoignages ont été nombreux et les chemins de foi différents. « Accompagner les catéchumènes, c’est beau, ça rend humble et ça nous aide dans notre cheminé », a réagi un accompagnateur de la paroisse Notre-Dame du Folgoët. Pour Hélène Olivier, « nous sommes uniques pour le Seigneur. Il est patient et respectueux et Il ne nous force pas la main. C’est beau de se dire qu’Il aime tellement l’homme qu’à Noël, il envoie un petit enfant à notre rencontre ».