Concert La Passion selon Saint Jean de Jean Sébastien Bach

Ce récit musical et magistral de la Passion du Christ par Jean l’évangéliste est considéré comme une œuvre majeure de celui qui est alors le Cantor de Leipzig. Il s’agit d’un immense oratorio, qui relate en deux parties et quatre actes tous les événements ayant conduit à l’arrestation puis à la mise à mort de Jésus.
Les instruments à cordes, les vents, l’orgue y tiennent une place importante ; campant les décors et les ambiances du drame, amplifiant leurs effets, ils sont des personnages à part entière.
Les chœurs, récitatifs, arias, chorus et chorals se succèdent, mettant en scène musicalement les différents acteurs : l’évangéliste qui est le narrateur, Jésus, Ponce Pilate, Pierre, mais aussi une servante, un garde, un serviteur, ces témoins anonymes comme nous dirions aujourd’hui …
Et puis bien sûr, la foule des Juifs représentée par le chœur, réclamant la crucifixion de Jésus.
Enfin, pour compléter le tableau, des sortes de commentateurs individuels ou collectifs, comme extérieurs au drame qui se joue mais qui en ressentent puissamment les causes, effets, conséquences dans leur for intérieur. Cette fonction étant assurée tantôt par le chœur (premier et dernier chœur, chorals), tantôt par les quatre solistes.

Pourtant, lors de sa première exécution, l’œuvre sera mal accueillie. Cette musique est en effet terriblement novatrice et audacieuse. Elle met sciemment en œuvre et en musique tous les ingrédients et techniques de l’opéra, forme musicale alors relativement récente et strictement réservée à la sphère profane.

Côté génie, J.S. Bach l’infatigable et le travailleur acharné aurait rassemblé (et sans doute écrit en partie) tous les textes, issus de diverses provenances.

Outre sa longueur, la Passion selon Saint-Jean est une œuvre qui fait appel à de nombreuses compétences aussi bien vocales que musicales, et qui s’adresse à des choristes de bon niveau.
Le travail était déjà bien avancé lorsque la crise sanitaire nous a contraints à adapter notre activité en mars 2020. En dépit des confinements répétés, nous avons fait en sorte de tenir le cap, de poursuivre nos répétitions sous forme de télé-répétitions par pupitre.
Autre défi pour des choristes bretons : la Passion selon Saint-Jean, à la différence d’autres œuvres sacrées de J.S. Bach, est entièrement écrite en langue allemande et non en latin !

Ajoutons que la majorité des arias sont chantés par des choristes de l’Écho des Vagues, tenant eux-mêmes les rôles de solistes.

Nous avons décidé de donner en concert la Passion selon Saint-Jean dans l’intégralité de son texte. Le public pourra entendre l’ensemble des chœurs, chorus, chorals et arias de l’œuvre. En revanche, les abondants récitatifs en langue allemande, nous paraissent moins adaptés pour tenir en haleine un public français non germanophone dans son immense majorité. Pour faciliter la compréhension du déroulement, mettre en valeur les dialogues et les différentes pièces, nous avons fait appel à une comédienne partenaire qui déclamera la traduction française de ces récitatifs. Cette légère adaptation, outre le fait de rendre le récit plus poignant, dramatique et actuel, permettra de diminuer sensiblement la durée de l’œuvre, en la ramenant à environ 1h30.

Chœur ancré dans le paysage fouesnantais, l’Écho des Vagues rassemble une cinquantaine de choristes, hommes et femmes presque à parité, ce qui permet un bel équilibre des voix, il est dirigé par Pierre-Emmanuel CLAIR depuis 2013. A partir de 2016, son répertoire s’est orienté vers des œuvres complètes de compositeurs. Citons le requiem de G. Fauré, Didon et Enée de H. Purcell, le Gloria d’A. Vivaldi, la messe de Minuit de M.A. Charpentier. Sans toutefois exclure des pièces seules ou extraits tels le Cantique de Jean Racine de G. Fauré, l’Alléluia du Messie de G.F. Haendel, des chœurs d’opéras.
L’orientation vers l’époque baroque s’est affirmée au fil des œuvres travaillées, permettant d’acquérir des compétences clefs indispensables à l’interprétation de ce style savant et sophistiqué : expressivité accrue, importance des ornements, multiples contrastes entre notes tenues et notes courtes, graves et aiguës, sombres et claires. L’ensemble donne plusieurs concerts par an, dans le Pays de Fouesnant et au-delà. L’œuvre de J.S. Bach apparaît donc comme une suite logique qui « coche toutes les cases ». Elle permet de passer un nouveau cap de travail et de difficulté tout en conservant la même dynamique.

Pierre-Emmanuel Clair

Après des études de violon, solfège et piano au conservatoire de Martigues, sa ville natale, il étudie la technique vocale et le style du Bel Canto en suivant pendant plus de 6 ans l’enseignement d’une célèbre basse de carrière internationale, Jean-Marc Loisel. De 2004 à 2006, il complète sa formation auprès de Montserrat Caballé, Bonaldo Giaioitti, Georges Liccioni et perfectionne ses techniques de chanteur d’ensemble auprès des chanteurs de l’ensemble contemporain Musicatreize. Diplômé de direction de chœur au conservatoire de Marseille, titulaire d’un diplôme d’harmonie et de contrepoint ainsi que d’un master en musicologie sur la musique italienne et le chant, il rejoint en 2012 le Finistère. Professeur de chant choral et de chant classique au conservatoire de Fouesnant, il dirige aujourd’hui l’Ensemble vocal TALEA et le chœur l’Écho des Vagues.

Julia Barat,

soprano, travaille le piano au Conservatoire de Dijon et y passe sa licence de musicologie. Elle rejoint le Finistère et le Chœur L’Écho des Vagues en 2014. Elle s’est perfectionnée en chant lyrique au Conservatoire de Nantes et anime un atelier de chant à Pont-l’Abbé.

Marion Salkin,

mezzo-soprano, a étudié le piano au Conservatoire Rachmaninov à Paris. Choriste depuis l’enfance au sein de nombreux chœurs au fil de ses lieux de résidence en France, elle est également organiste liturgique et accompagne au clavier des chœurs locaux. Elle travaille le chant avec Pierre-Emmanuel Clair depuis 2015, année au cours de laquelle elle a rejoint le chœur Écho des Vagues et l’ensemble vocal Talea.

Francine Millet,

contralto, s’est formée au chant depuis 20 ans, par plusieurs professeurs. En 2017 elle chante la sorcière dans l’opéra Didon & Énée et intègre le chœur de l’Écho des Vagues Elle poursuit la formation de soliste avec Pierre Emmanuel Clair, approfondit le travail vocal et découvre la musique baroque.

Alexis Salkin,

Ténor, a étudié le hautbois et le chant au Conservatoire de Quimper (CMAD). Adolescent, il découvre les musiques actuelles et participe à plusieurs projets tel que Nereids (Métal Symphonique) en tant que bassiste. L’été 2016, il rejoint une master class de l’Académie Internationale de Musique en Cornouaille et interprète le rôle de Enée dans l’Opéra de Purcell, Didon et Énée. Officier de marine marchande, il continue à travailler sa voix à terre et pratique le chant en chœur et en soliste dernièrement au sein de l’ensemble vocal Coup de Chœur à la Rochelle.

Jean Marc Haddad, violon 1.

Diplômé de l’Académie Rubin de Jérusalem (1987) et du Royal Northern College of Music de Manchester (1991) en classe de violon, puis du Rotterdam Conservatorium (1996) en classe d’alto, Jean Marc Haddad poursuit sa recherche violonistique à travers l’apprentissage de la musique baroque. Il intègre en 1997 l’Orchestre des Champs Elysées (Philippe Herreweghe) puis en 1999 Les Talents Lyriques (Christophe Rousset) avec lesquels il se produit régulièrement. En parallèle il rejoint les ensembles Pulcinella (Ophélie Gaillard), Accademia Bizantina (Ottavio Dantone), La Chambre Philharmonique (Emmanuel Krivine), Les Musiciens du Louvre (Marc Minkowski) et plus récemment le Freiburger Barok Orkester et Insula Orchestra (Laurence Equilbey) Depuis 2015, Jean Marc Haddad participe aux « Opéras d’été de Dinard » en tant que violon solo avec l’ensemble Barokopera Amsterdam (Frédérique Chauvet).

Pascale Jardin, violon 2.

Après des études de violon et alto moderne, elle choisit de se former en violon baroque avec Odile Edouard et Simon Heyerick. Parallèlement elle participe à des concerts et enregistrements avec les Musiciens du Louvre. Elle se perfectionne ensuite auprès de Hélène Houzel (CNR de La Courneuve) et obtient le DEM de musique de chambre ancienne. Puis elle se consacre à différents petits ensembles et particulièrement Ma non Troppo (musique de chambre, oratorios ou opéras) et participe à des productions avec orchestre (Musique Sacrée à Notre Dame, Ensemble Saint Florentin, Bach Collegium Paris) et festivals, notamment le Petit Festival en Trégor. Par ailleurs Pascale Jardin est titulaire d’un doctorat de Physique et a exercé comme professeur dans le domaine des DATA à l’ESIEE (Ecole Supérieure d’Ingénieurs) de 1985 à 2016.

Marie Legendre, violon alto.

Après s’être formée au conservatoire de Lille et Toulouse, se spécialisant en pédagogie (titulaire du DE d’alto) au CSMD de Toulouse et à l’université de Toulouse Le Mirail, elle se perfectionne dans l’étude des métiers de l’orchestre, collaborant à cette occasion avec l’orchestre national du Capitole de Toulouse. Elle se Marie Legendre, violon alto. Après s’être formée au conservatoire de Lille et Toulouse, se spécialisant en pédagogie (titulaire du DE d’alto) au CSMD de Toulouse et à l’université de Toulouse Le Mirail, elle se perfectionne dans l’étude des métiers de l’orchestre, collaborant à cette occasion avec l’orchestre national du Capitole de Toulouse. Elle se spécialise dans l’étude de l’interprétation de la musique baroque auprès du département de musique ancienne du CRR de Toulouse. Par la suite elle sillonne le monde, sollicitée régulièrement par les ensembles et orchestres comptant parmi les plus prestigieux. Elle poursuit par ailleurs une activité de chambriste, travaille dans le domaine de la communication digitale.

Amandine Le Puil, violoncelle.

Christian Riché, orgue.

Claveciniste, il a rejoint l’Écho des Vagues en 2018 comme accompagnateur. Spécialiste de la musique baroque, il a longtemps joué avec l’ensemble Matheus, et joue désormais avec les différents ensembles baroques de la région. Il se produit avec Viva Voce depuis 2005. Il accompagne également l’Ensemble vocal Talea.
Jérôme Brodin, clavecin. Il découvre le clavecin à 8 ans au conservatoire de Compiègne, se forme au CNR de Rennes et poursuit ses études aux Pays-Bas au Conservatoire d’Utrecht où il obtient un Master de clavecin en 2011. Il se produit régulièrement avec différents orchestres et groupes européens. Ces dernières années les concerts l’ont amené à jouer en Catalogne, à la Haye et de nombreuses fois à Paris. Depuis septembre 2016, Jérôme s’est installé en Bretagne et il a ouvert une classe de clavecin au conservatoire de Fouesnant.

Michel Hoffmann, 2ème hautbois.

Formé auprès de hautboïstes parmi les plus renommés, il enseigne le hautbois et la direction d’orchestre au Conservatoire de Brest. Sa vie musicale s’articule autour de la pédagogie, de ses interventions en tant que soliste d’orchestre et chambriste. Il est co-fondateur du trio d’anches TRIELEN.

Christian Moreaux, 1er hautbois.

1° prix du CNSMD de Paris et diplômé de la Banff Scooluf fine Arts du Canada et titulaire du CA de professeur de musique, il est actuellement professeur au CRD de Lorient. Parallèlement il se produit en concert et a ainsi collaboré en tant que hautbois solo dans de nombreux ensembles prestigieux dont les arts florissants de William Christie, les musiciens du Louvre de Marc Minkowski, la chambre philharmonique d’Emmanuel Krivine… Il a également joué au sein de l’orchestre de l’opéra de Paris, de l’orchestre national de France et de nombreux autres et joué sous la direction de chefs illustres comme Pierre Boulez, Lorin Maazel… Il a été amené à jouer dans de nombreuses grandes salles de New York à St Petersburg en passant par Londres, Berlin, et dispose d’une riche discographie.

Catherine Walmetz,

comédienne et chanteuse, elle a obtenu son CEM d’alto, de formation musicale, d’analyse et de musique de chambre au Conservatoire de Brest. Titulaire du DEM d’art lyrique en 2009, elle partage sa vie entre l’enseignement du chant et l’édition musicale. Elle se produit avec l’ensemble Viva Voce depuis 11 ans, ainsi qu’avec les ensembles du Conservatoire de Brest et l’opéra de Rennes.