Congrès Mission

Le premier week-end d’octobre, je suis allée à Paris avec cinq autres membres de l’équipe pastorale de la paroisse et mon fils Jean, âgé de 3 mois, pour le congrès mission.


Le congrès mission c’est quoi ?


Depuis 2015, il réunit une fois par an les acteurs de la mission et tous ceux qui souhaitent se former pour participer à la tâche que le Christ a confié à ses apôtres avant l’Ascension : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. » (Matthieu 28 ; 19-20).
Cette année, plus de 7000 personnes ont prié et réfléchi ensemble sur le thème : « le Royaume est proche ».
Tout au long du week-end, les temps de louange, de prière, les messes permettent de donner des forces à chacun. Dans nos communes rurales, les églises débordent rarement. Or là, l’église St Sulpice (la plus grande de Paris après Notre-Dame) était pleine ainsi que la tente installée sur son parvis pour toutes les messes et célébrations. Tout au long du week-end, une centaine d’ateliers et tables rondes étaient proposés pour découvrir des méthodes concrètes d’évangélisation mises en œuvre dans différentes paroisses pour toucher chaque cœur, du plus jeune au plus âgé et quel que soit son lien avec l’église. De même, une soixantaine de barnums permettaient de découvrir des mouvements d’église, des sanctuaires, des communautés, des plus traditionnelles au plus récentes… bref, l’église de France dans toute sa diversité à l’œuvre pour faire connaître Jésus à nos contemporains.
J’ai été particulièrement marquée par les veillées. Le vendredi soir, j’ai pu découvrir la « prière des frères » au cours de laquelle, tous prient l’Esprit Saint pour demander la guérison du corps et de l’âme de ceux qui le demandent. Le samedi soir, chacun pouvait écrire comment il voulait que l’Esprit Saint le transforme de l’intérieur pour mieux vivre sa vie, recevoir la bénédiction d’un prêtre, le sacrement de réconciliation,… Des centaines de personnes faisaient la queue portées par la prière et les chants.
J’ai aussi apprécié les ateliers et tables rondes auxquels j’ai pu assister. Le samedi matin, une table ronde visait à mieux comprendre les attentes des personnes baptisées non pratiquantes suite à un sondage réalisé pour le congrès mission. Elle permettait de voir l’urgence de l’action : en effet de moins en moins de personnes sont baptisées et parmi les baptisés, seuls 41% des 18-24 ans envisagent de faire baptiser leurs enfants or, le baptême est le seul moyen que connaît l’Eglise pour donner le Salut.
Mais, heureusement, « le baptême laisse une trace indélébile ». Il nous faut donc faire des propositions pour le « réactiver » en favorisant la rencontre avec le Christ, au cœur de la vie de baptisé.
La plupart des paroisses partagent cet objectif mais comment faire concrètement ?
De nombreux ateliers présentaient des tentatives en ce sens. Ce que j’en retiens : on ne peut pas espérer remplir nos églises sans changer nos habitudes. Toutes les paroisses représentées avaient entamé une conversion missionnaire.
De nombreuses personnes frappent à la porte de nos églises pour demander un sacrement, la catéchèse. Profitons-en pour les faire avancer dans leur foi, pour travailler la « disposition de leur cœur » à recevoir les grâces du sacrement demandé.
De nombreux parcours ont été développés dans ce sens. Ils ont tous en commun de faire découvrir le cœur de notre foi par des temps fraternels et l’introduction progressive de la liturgie. Cela ne se fait pas en un jour…ni tout seul. La mission prend du temps mais tous les baptisés y sont appelés. Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons aller à la rencontre de chaque personne qui se présente et ainsi toucher son cœur si Dieu le veut.

Ines