Feuillet Réalisé par le service diocésain
https://www.youtube.com/watch?v=2Gu7dXgS89Y
R/ Écoute, ton Dieu t’appelle : « viens, suis-moi »
Lève-toi et ne crains pas de marcher avec Lui
Il est ton chemin de Vie, la route de ta joie (bis) !
1 – Accueille le Christ, Il est ton sauveur,
La vie que le Père donne en abondance,
Lui la vraie lumière, la vérité qui rend libre :
Sa parole vient réveiller ton cœur.
2 – Cherche son visage, écoute sa voix !
Dans l’humble prière découvre sa joie,
Cherche sa présence au milieu de l’église !
De lui seul jaillit la plénitude.
Nicolas sera ordonné le 22 juin. Merci pour son témoignage.
Peux-tu en quelques mots présenter ton parcours ?
Après avoir fait mon lycée sur Quimperlé, je suis entré en classes préparatoires à Rennes, à l’issue de laquelle j’ai intégré une école d’ingénieurs sur Paris. J’ai ensuite travaillé en région parisienne en logistique, pendant 5 ans. J’ai alors quitté mon emploi pour entrer en année de propédeutique à la Maison Charles de Foucauld : c’est une année de discernement conçue pour ceux qui se posent la question de devenir prêtre. J’ai ensuite été envoyé au séminaire de Rennes, puis sur Paris pour prolonger un peu mes études de théologie.
Qu’est-ce qui t’a conduit à entrer au séminaire ?
Je crois que depuis que je suis tout petit, j’ai toujours su que plus tard je serai prêtre. Et j’ai toujours répondu à Dieu dans ma prière que j’étais d’accord pour cela, mais que j’attendais qu’il me dise que c’était le bon moment. Résultat : la question ne m’a jamais quitté, que ce soit en études ou quand je travaillais… Il fallait donc que je prenne les moyens de répondre à ce désir qui m’habitait. Pour cela, je me suis fait accompagner spirituellement par un prêtre, qui m’a suggéré de faire une retraite. Au cours de celle-ci, j’ai compris quelque chose de fondamental : Dieu nous aime tellement qu’il nous laisse libres jusqu’au bout… de sorte que moi qui attendais qu’il me donne une consigne claire me disant d’entrer au séminaire, il fallait au contraire que je m’engage librement sur cette voie. Sinon, Dieu m’aurait imposé une voie, et cela n’aurait pas été cohérent avec ce qu’il est !
C’est comme ça que j’ai pu le choisir pleinement, et que j’ai décidé de contacter le service des vocations du diocèse.
Que voudrais-tu dire à un jeune qui se pose la question de la vocation ?
Je lui dirai d’avoir confiance : confiance en Dieu, qui ne veut que son bonheur, confiance en ce qu’il ressent au fond de lui, confiance en l’Eglise qui est là pour l’aider à discerner.
Un des signes qu’il ne se trompe pas, c’est la joie : non pas une joie éphémère, mais durable, profonde, qui rayonne sur tous ceux qui l’entourent !
Le groupe Sainte Thérèse est un groupe de discernement vocationnel pour les jeunes femmes de 18 à 30 ans. Une jeune du groupe a accepté de témoigner. Merci à elle !
À la suite de ma conversion début 2022, j’ai assez vite compris que la question du discernement vocationnel était une question importante à se poser. J’ai commencé à être travaillée : “ Mariage ou Vie consacrée ? “, “ Et si je me trompe de chemin ? Est-ce un péché, est-ce que le Seigneur va m’en vouloir ? “, “ Je veux être sûre de faire le bon choix !! “.
En juin 2023, j’ai rencontré Sœur Rita (Sœur Josefinas à Quimper) : je lui ai fait part de mes questionnements. Conclusion : il existe un groupe de discernement dans le Diocèse ! Elle m’a donc proposé de prendre contact avec Sœur Clémence (Sœur Apostolique de Saint- Jean à Brest). Me voilà donc, début octobre de la même année, dans ce fameux groupe de discernement. Rapidement, mes trop grandes inquiétudes se sont estompées.
À travers les réponses de Sœur Clémence, j’ai compris que NON le Seigneur ne me demande pas de vite vite choisir une vocation ! Il prend le temps qu’il faut, il nous connaît mieux que nous-mêmes et fait avec ce qu’on est, il ne me force à rien. À travers nos week-ends dans des communautés religieuses, avec d’autres jeunes femmes (les WE Amor Dei), nous avons pu échanger sur des thèmes importants comme “ Affectivité et Vocation “. Ces temps ont été extrêmement riches et m’ont apporté un vrai plus dans mon chemin de discernement. À travers les échanges avec les filles du groupe Ste-Thérèse, j’ai pu me rendre compte de similitudes avec certaines dans notre parcours de discernement, nos questionnements et ne plus me sentir seule face à ça.
Puis la cerise sur le gâteau : les pèlerinages de fin d’année ! Juillet 2024 : Nous sommes parties 5 jours en road trip entre Lisieux et Alençon (Sanctuaire Thérèse de Lisieux et
Sanctuaire Louis et Zélie Martin). Sur notre route, beaucoup de riches découvertes (entre la famille de la petite Thérèse, qui nous a toutes particulièrement touchées, les
communautés contemplatives comme apostoliques…, sans oublier les paysages et la fraternité). Une richesse aussi pour notre discernement.
C’est important de prendre le temps de discerner, pour ne pas se précipiter dans un choix et le regretter après. Nous sommes tous uniques, et il faut bien différents
ingrédients pour faire une salade qui a du goût ! Dans l’Église, c’est pareil : il y en a des divers et variés. Et ce qui fait ton unicité, voilà ce qui donne une saveur si particulière à ta vocation.
Pour finir : La vocation, c’est créatif ! Il y a tellement de formes d’engagement qui existent, que ce soit en famille, en couple ou en tant que consacré (ex : religieuse, laïc consacré, tiers ordre, couple ou famille engagée au sein d’une communauté, comme le Chemin Neuf par exemple, être une famille missionnaire !). Et toutes ces formes d’engagements t’invitent à la sainteté au quotidien.
Un petit conseil : je t’invite à faire des recherches sur les différentes formes d’engagements qui existent au sein de l’Eglise, et découvrir des figures comme Pier Giorgio Frassati, Louis et Zélie Martin, Charles et Zita d’Autriche, Sakoto Kitahara, Angèle de Foligno ! Et bien sûr la petite Thérèse. Des exemples de vocations diverses, tous tournés vers le même but : Être unis au Christ.
Le groupe Saint Corentin – Saint Pol Aurélien est un groupe de discernement vocationnel pour les hommes de 18 à 30 ans. Un jeune du groupe a accepté de témoigner. Merci à lui !
J’ai rejoint le service des vocations à la fin de l’année 2022, alors âgé de 21 ans. Je me posais sérieusement la question du sacerdoce depuis plusieurs années déjà – elle est d’ailleurs née lors d’un pélé En Hent… ! Une nouvelle étape dans mes études, en 2021, m’avait laissé plus de disponibilité intérieure pour discerner, et mon désir du sacerdoce grandissait, mais de telle sorte qu’il était indissociable d’une assez grande tension ou inquiétude. Je connaissais l’existence du service des vocations, mais étais réticent à l’idée de le rejoindre : je pensais, au fond, n’en avoir pas vraiment besoin, et craignais de perdre ma liberté.
Deux éléments m’ont pourtant décidé. Premièrement, l’avis d’un ami qui m’avait dit en substance : « si tu penses entrer en propédeutique après ton école (il me restait alors encore au moins trois années de scolarité), n’attends pas la toute fin pour en prévenir le diocèse ; à quoi bon repousser le moment de rejoindre le service des vocations ? Cela ne t’engage à rien, tu n’as rien à perdre. » Et je vous partage à mon tour ce conseil ! Le deuxième élément déclencheur fut, en septembre 2022, l’ordination diaconale des pères Jean Nielly et Samuel Le Corre. Leur exemple, et la joie que je ressentais face à cette consécration au service du peuple de Dieu, m’ont incliné à m’engager plus résolument dans la voie du sacerdoce, et c’est la raison principale pour laquelle j’ai contacté le service des vocations.
Cette manière de considérer le fait de rejoindre le service des vocations comme une marque de ferme résolution dans la voie du sacerdoce expliquait certainement ma réticence à franchir le pas, et deux ans et demi plus tard, je vois combien ma perception des choses était erronée. En réalité, rejoindre ce groupe ne nous engage à rien, et je suis d’ailleurs, aujourd’hui, bien plus dans une attitude d’attente et de très libre réflexion, que dans un engagement résolu en direction de la vie consacrée. C’est pourquoi il est tout à fait utile de rejoindre le service des vocations alors même qu’on ne se sent prêt à aller dans aucune direction. Il ne s’agit pas d’un petit séminaire : c’est un groupe dont la substance est l’approfondissement de la vie spirituelle, en vue d’un discernement paisible, et non la résolution expresse de la question en vue d’une rapide entrée dans les ordres.
Les activités du groupe consistent d’une part en plusieurs réunions en visioconférence, afin d’aborder divers sujets spirituels, et d’autre part, en plusieurs week-ends de retraite ou pèlerinages (entre trois et cinq sur l’année), qui constituent le cœur de la vie du service des vocations. Ce sont de salutaires et réguliers temps de pause, de solitude, de silence devant Dieu, mais aussi de partage fraternel, au milieu d’existences qui laissent généralement peu de place à un tel recueillement. La nourriture spirituelle que nous recevons peut passer par la lecture commune d’un ouvrage spirituel, par des témoignages, des rencontres de consacrés (et pas que !), des conférences, des films, etc.
Le plus nourrissant fut pour moi de découvrir, au gré des retraites et pèlerinages, les vies de certains saints, qui illustrent l’immense diversité des chemins que Dieu trace avec l’homme, qui nous montrent que le vrai sens et but de toute vocation est l’amour de Dieu, et en lesquels nous pouvons parfois trouver de précieux grands frères ou grandes sœurs. Le service des vocations fait aussi naître une fraternité entre jeunes, qui s’appuie sur le partage d’un même attrait pour la vie consacrée, ou du moins sur un même souhait de discerner sa vocation, point commun qui est en soi un soutien, et permet un partage d’expérience éclairant. Enfin, outre l’approfondissement de la vie spirituelle, le plus grand apport en matière de discernement a été, pour ma part, d’apprendre à mieux connaître le diocèse dans lequel j’ai grandi mais que j’ai quitté pour mes études, et de me rendre compte que je l’aime. Cela s’est fait, notamment, par la rencontre et l’amitié nouée avec certaines communautés religieuses du diocèse, par la prise de conscience que bien des fidèles prient pour nous et pour les vocations, et par l’expérience d’une unité, d’une fraternité à l’échelle du diocèse.
À qui hésiterait, non pas à rejoindre le service des vocations pour approfondir son discernement, mais à simplement oser se poser la question de la vocation, et oser, surtout, la poser à Dieu, je dirais que le discernement vocationnel ne revient pas à prendre le risque d’entendre un commandement qui nous emprisonnerait, mais est une grande expérience de la liberté que Dieu nous donne, et de l’amour avec lequel Il nous a appelés, de toute éternité, à être saints, indépendamment du chemin que nous prendrons et sur lequel Il veut nous mener pour y parvenir. Après dix années de recherche parfois inquiète, je suis toujours bien incapable de dire quel est le chemin que je prendrai (chacun son rythme… !), mais je constate que ce long discernement m’a rendu plus libre et confiant en Dieu, et que les petits actes de confiance que j’ai pu poser depuis toutes ces années préparent le oui que je pourrai donner. On pourrait presque dire que le but du discernement vocationnel n’est pas la détermination de l’état de vie auquel Dieu nous appelle, mais l’enracinement dans une inébranlable confiance en la Providence de Dieu, qui nous a promis, au jour de notre baptême, la sainteté et la béatitude. C’est de cette paisible confiance que jaillira, je l’espère, la certitude intérieure du chemin à suivre, et c’est de la connaissance de l’amour de Dieu que jaillira naturellement notre Fiat.
Monseigneur, vous avez participé au pèlerinage pour les vocations le premier mai à Sainte Anne d’Auray. En quoi est-ce important de prier pour les vocations ?
Quand on prie pour les vocations, on a quelquefois l’impression qu’on va convaincre Dieu de nous donner des prêtres, des religieux et des religieuses. En fait, Dieu sait très bien ce qu’il a à nous donner. Il le sait beaucoup mieux que nous. Prier pour les vocations nous permet d’exprimer au Seigneur notre désir d’avoir des prêtres, des religieux et des religieuses. Cela nous transforme intérieurement, nous prépare à parler des vocations, nous rend capables de susciter des vocations parmi les jeunes, de les aider à accueillir aussi l’appel qu’ils peuvent recevoir de la part du Seigneur.
Comment sensibiliser les paroisses et les familles à la question des vocations ?
La prière pour les vocations est essentielle, il est important de la susciter dans les paroisses. Ici, à Sainte Anne d’Auray, nous venons volontairement dans un pèlerinage pour les vocations. Mais pour les familles qui sont en paroisse, il est important qu’elles puissent entendre que l’on prie pour avoir des prêtres, des religieux et des religieuses. Les parents ont également besoin d’entendre des témoignages. Le témoignage des prêtres, des religieux et des religieuses permet de leur faire comprendre à quel point on peut être vraiment heureux quand le Seigneur nous appelle. C’est une vraie vocation dans laquelle on est épanoui. Souvent, la peur des parents, c’est que leur enfant ne soit pas heureux. Mais ce n’est pas vrai. Quand on est vraiment dans sa vocation, on est heureux.
Qu’est-ce que vous diriez à un jeune qui se pose la question d’une vocation ?
Je prendrais le temps de l’écouter, en lui proposant un rendez-vous : “Il faut prendre un vrai temps pour en parler ensemble”. Parce que souvent les jeunes en parlent comme ça, à la sortie d’une messe. Ensuite, je l’inviterai à prendre du temps pour la prière et je l’orienterai vers le service des vocations, pour qu’il puisse être pris en charge et accompagné dans sa recherche et son discernement. C’est vraiment le lieu où il pourra être entendu et vivre des expériences de rencontre… qui vont l’aider petit à petit à discerner sa vocation. Il faut du temps pour discerner une vocation. Mais dans tous les cas il est très important d’accueillir toutes les demandes et ne pas différer l’accueil. Il faut vraiment donner suite.