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LE PERE FRANCIS IBOULDO AU SERVICE DE BREST-ELORN

Depuis le début du mois de juillet Notre Paroisse Brest-Elorn accueille le Père Francis auquel nous avons demandé de nous parler de lui, de sa mission et de la paroisse nigérienne dont il est responsable. Voici quelques mots écrits par le Père lui-même :
« Je suis le Père Francis Ibouldo du diocèse de Maradi au Niger. Je suis de nationalité burkinabé. Ma famille est au Burkina Faso dans l’archidiocèse de Ouagadougou.
C’est la troisième fois que je viens dans le diocèse de Quimper et Léon, dans la Paroisse Saints Pierre et Paul (Brest -Elorn) pour l’été. Je saisis cette opportunité pour réitérer mes sincères gratitudes à Monseigneur Laurent DOGNIN et aux prêtres (Père Jean Jacques BIVIC, Père Grégoire de KERMENGUY et Père Sébastien DAVY) avec qui j’ai vécu et vis une expérience pastorale conviviale.
Ma mission au Niger, et particulièrement dans le diocèse de Maradi, peut se résumer à un témoignage de foi au moyen des vertus théologales. Et c’est la mission de tous, agents pastoraux et fidèles dans ce pays de soleil, du vent et du sable.
Témoin par la foi
La foi exige de nous, détermination et abnégation sur le chemin de la vie. Nous devons rester témoins intrépides de la présence de Dieu au coeur de ce monde musulman.
Témoin par notre espérance
Chrétiens, nous le sommes par notre baptême. Et c’est au coeur des épreuves de la vie que notre espérance doit se montrer solide et inébranlable.
Témoin par notre charité agissante
La mission dans le diocèse de Maradi est plus caritive que « missionnaire ». Avec l’intégrisme montant, la prudence est de rigueur dans le prosélytisme. A travers, les oeuvres caritives (CADEV, Caritas et Développement), nos institutions diocésaines (écoles, centre de promotion féminine…) nous inculquons les valeurs chrétiennes.
Des inquiétudes à la situation de crise sociopolitique de mon pays
Les évènements qui plongent le Niger dans une crise sociopolitique se sont passés après mon départ en France Léon. C’est le 26 juillet 2023 que le coup d’Etat a eu lieu. Un coup d’Etat dans un pays démocratique est condamnable. Et cela ne peut que susciter des inquiétudes.
Dans un contexte de coup d’Etat la paix est menacée et est mise à rude épreuve. Sans la paix il n’y a point de développement. Le Niger est le plus des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Au Niger nous vivons, comme au Burkina Faso et au Mali, l’épreuve de l’insécurité.
Dans un contexte de coup d’Etat occasionnant une crise sociopolitique, il y aura, de toute évidence, une recrudescence des attaques terroristes.
Par ailleurs, les sanctions d’une sévérité inédite de la Communauté Economique des Etats l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) imposées au Niger ne sont pas de nature à garantir le bien-être des populations déjà confrontées au drame de la pauvreté et de la misère.
Les jours passent, du 26 juillet à aujourd’hui, et nous voyons défiler sur la scène les protagonistes du coup d’Etat. Certains pays de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest menacent d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Nous réaffirmons notre opposition à toute option militaire qui entraînerait le Niger et les pays de la sous-région dans les affres du crépitement des armes et de leurs lourdes conséquences.
Nous demandons une rapide levée ou une révision desdites sanctions de la CEDEAO, notamment la réouverture des frontières terrestres et aériennes ce qui permettra à des personnes comme moi de regagner mon pays.
Nous adressons à Dieu nos humbles prières par Marie notre Dame de la paix pour l’avènement de la paix au Niger.