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Billet du Père Job an Irien : On ti boutin / Notre maison commune

On ti boutin
Tamm ha tamm emaom o tond er-mêz euz an emgann hir a-eneb ar C’hovid 19 ha, sabatuet eun tamm, en em c’houlennom c’hoaz petra a zo c’hoarvezet ganeom. Hag e teu war va spered komzou ar Pab Frañsez el lizer-meur embannet gantañ pemp bloaz ’zo, hag a zo ’vel eun diougan. Bresk eo on ti-boutin, emezañ, ha liammet eo pep tra. Sacha a ra on evez war «kalite an dour a c’hell ar re baour kaoud, hag a zo penn-kaoz da galz tud mervel bemdez, ablamour d’ar c’hleñvejou diwar goust an dour.» Ano a ra ive euz ar c’holl bep bloaz «a vilierou a ouennou plant pe loened ha ne c’hellim ken anaoud, ha ne c’hello ket or bugale gweled… Milierou a ouennou ne rentint kén gloar da Zoue en eur veza beo, ha ne c’hellint kén rei deom da c’houzoud o c’hemennadenn dezo o-unan.» Poueza a ra c’hoaz war astomma olleg an hin, hag e lavar «eo red ober cheñchamañchou en doare da veva, en doare da brodui ha da implij, evid enebi ouz an astomma-se, pe d’an nebeuta ouz ar pez, euz tu an den, a zo penn-kaoz anezañ, pe a ra dezañ kreski.»
Pe-seurt bed a fell deom ? Pe-seurt bed goude ar C’hovid 19 ? «Ne ’z-eus ket diou enkadenn disparti, unan endroel hag unan all sosial, med eun enkadenn hepkén, sosio-endroel kemmesket. An diskoulmou posubl a c’houlenn eur zell olleg evid enebi ouz ar baourentez, renta o dinentez d’ar re lakeet a-gostez hag er memez amzer diwall an natur… Liammet eo pep tra, ha gwarezi e gwirionez or buez hag on daremprejou gand an natur ne c’hell ket beza distag diouz ar genvreuriez, ar justis hag al lealded e-keñver ar re all !» Ha Frañsez da zisplega penaoz «an dizeblanted pe ar c’hrizder e keñver ar c’hrouadurien all euz ar bed-mañ a echu atao d’en em leda, e doare pa zoare, beteg on doare da veza gand an dud all. Unan eo ar galon, hag ar memez mizer a ra deom gwallgas eun aneval ne zale ket d’en em ziskouez en on darempred gand an dud all.»
«Morse n’on-eus gwallgaset kement on ti-boutin !» «Greom ma vo anavezet on amzer en istor ’vel hini an dihun d’eur stumm nevez da zougen bri d’ar vuez, d’eur mennad kreñv da dizoud ar padusted, d’eun hasta er stourm evid ar justis hag ar peoc’h ha da lid eüruz ar vuez !»

Notre maison commune
Petit à petit nous sortons de la longue lutte contre le Covid 19 et, un peu stupéfaits nous nous demandons encore ce qui nous est arrivé. Me viennent alors à l’esprit les paroles du Pape François dans l’encyclique qu’il a publiée voici cinq ans et qui sont comme une prophétie. «Notre maison commune est fragile, dit-il, et tout est lié». Il attire notre attention sur «la qualité de l’eau disponible pour les pauvres, ce qui provoque beaucoup de morts tous les jours, à cause des maladies liées à l’eau». Il parle aussi de la perte chaque année «de milliers d’espèces végétales et animales que nous ne pourrons plus connaître, que nos enfants ne pourront pas voir… Des milliers d’espèces ne rendront plus gloire à Dieu par leur existence et ne pourront plus nous communiquer leur propre message». Il insiste encore sur le réchauffement global du climat, et dit «la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent».
Quel monde voulons-nous ? Quel monde après le Covid 19 ? «Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale, l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature… Tout est lié, et la protection authentique de notre propre vie comme de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice et de la fidélité aux autres». Et François d’expliquer comment «l’indifférence ou la cruauté envers les autres créatures de ce monde finissent toujours par s’étendre, d’une manière ou d’une autre, au traitement que nous réservons aux autres êtres humains. Le coeur est unique, et la même misère qui nous porte à maltraiter un animal ne tarde pas à se manifester dans la relation aux autres personnes».
«Nous n’avons jamais autant maltraité notre maison commune !» «Faisons en sorte que notre époque soit reconnue dans l’histoire comme celle de l’éveil d’une nouvelle forme d’hommage à la vie, d’une ferme résolution d’atteindre la durabilité, de l’accélération de la lutte pour la justice et la paix et de l’heureuse célébration de la vie.»
Tad Job an Irien