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Saint Trémeur

Fété le 8 novembre

Le culte du jeune martyr est populaire en Bretagne, spécialement en haute Cornouaille. Il nous est présenté comme le fils de sainte Trifine (Tréphine), elle-même fille du comte de Vannes, et de Conomor, comte de Domnonée. Celui-ci, probablement par calcul politique, assassina sa femme ; seule l’intercession de Gildas sauva l’enfant. Appelé Trémeur, l’enfant fut élevé au monastère de Rhuys. Son père le rencontra un jour et le décapita ; on le représente donc comme martyr.

Ar merzer yaouang-man a zo enoret kenan e Breiz, dreist-holl e Kerne-Uhel. Anavezet eo evel mab da zantez Trifina, a oa, houman, merc’h kont Gwened, ha da Gonomor, kont an Domnonea. Heman, moarvad, war zigarez renka ar stal er vro, a lazas e wreg. Sant Gweltaz a en em emellas evid savetei ar bugel. Tremeur e ano, ar bugel a oa savet e manati Rhuys. Eun devez, e dad a en em gavas gantan, hag a drohas dezan e benn. Ablamour da ze eo kemeret ‘giz merzer.

Saint Trémeur est un saint de Cornouaille, spécialement honoré dans la région de Carhaix : à Carhaix et à Kergloff il est le patron de l’église paroissiale. Dix chapelles lui ont été consacrées dans le diocèse actuel de Quimper et Léon, dont deux toujours dans la même région, à Poullaouen et à Châteauneuf, aujourd’hui détruites. Celle du Guilvinec date de la fin du 15e siècle ; celle de Cléden-Cap-Sizun de 1538. Plougastel-Daoulas en possède une du 16e siècle. En Tréguier, il y a celles de Guerlesquin (15e siècle, restaurée) et Plouégat-Moysan (en ruines). Le Léon le connaissait peu : à Plouvorn il s’agit d’une chapelle domestique (manoir de Keruzoret), et au Tréhou c’est le nom de l’ancienne trève qui, par homonymie (Trévéreur), a attiré le culte du saint. La haute Cornouaille lui a consacré deux chapelles, l’une à Sainte-Tréphine, l’autre au Saint (près de Gourin). Si les dates varient, il était unanimement invoqué pour les maux de tête.