Orientations pastorales

S’ouvrir aux différences : écouter et dialoguer, se faire proche et se respecter. Voir comme Jésus, ce qui est bon et beau en chacun, en chaque famille. Aller vers l’autre avec le sourire, avec humilité et reconnaissance de sa valeur pour que le Christ soit reconnu présent en tous et que l’Évangile puisse être annoncé.

  – Demande de l’évêque :
« Nous savons bien qu’il y a toutes sortes de situations familiales : célibat choisi ou non, vies conjugales parfois compliquées et douloureuses, personnes en précarité, etc. Nous devons accueillir toutes les personnes, quelle que soit leur situation de vie et leur donner les moyens de cheminer dans la foi. Nous constatons aussi que la transmission de la foi se vit difficilement dans les familles. Les parents ont des défis nouveaux à surmonter pour l’éducation de leurs enfants. Je demande que soient soutenues les familles afin qu’elles deviennent des foyers où l’amour du Christ se manifeste pour leur bonheur familial, mais aussi pour la vitalité de l’Église et la fécondité de sa mission. Plus largement, nos paroisses doivent développer de diverses manières des relations fraternelles et ouvertes à tous, en portant attention aux jeunes, et en encourageant les fidèles à s’engager dans la vie sociale, politique et culturelle. »

Toute personne est appelée à participer à la vie de l’Église et à prendre sa part à l’annonce de l’Évangile, quelle que soit sa situation.
Les personnes en situation de précarité ou de fragilité nous montrent le chemin et nous convertissent. Leur rencontre nous donne de comprendre l’Évangile autrement, de vivre la simplicité et la chaleur des relations à la manière de Jésus-Christ.

  – Demande de l’évêque :
« La place des plus pauvres est essentielle dans la vie de nos communautés chrétiennes. Elle est le signe par excellence que la Bonne Nouvelle est annoncée (cf. Mt 11, 5 : “les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle”) et cette place est bien souvent défaillante. Je demande donc que nous mettions en œuvre dans nos paroisses des initiatives pour que les personnes en précarité mais aussi les personnes seules ou marginalisées soient accueillies et intégrées dans nos communautés paroissiales, et particulièrement dans nos assemblées dominicales. »

S’ouvrir à l’Évangile et s’encourager dans la foi : les Petites Fraternités font vivre concrètement l’expérience d’une Église proche, vivante et accueillante. Par la richesse de leur diversité, les liens qu’elles établissent entre elles et leur désir de se rassembler pour célébrer, elles sont le socle de la vision d’avenir que nous souhaitons pour notre diocèse.

– Demande de l’évêque :
« Dans une société sécularisée qui a perdu beaucoup de ses repères fondés sur l’Évangile, les chrétiens doivent nécessairement se soutenir mutuellement dans leur vie de foi. C’est pourquoi je demande que chaque fidèle du diocèse s’intègre dans une Petite Fraternité existante ou en fonde une avec son entourage et qu’elle soit un lieu de prière, de partage de la Parole de Dieu (lecture de la Bible) et de relations fraternelles.
Je compte aussi sur ces Petites Fraternités, pour que, en tous lieux où cela est possible les chrétiens, même peu nombreux, puissent se retrouver dans leur église pour prier ensemble de façon régulière selon la forme qui leur convient. » 

Devenir serviteur… Telle est la voie que le Seigneur Jésus a ouverte par sa vie et le don qu’il en a fait à l’humanité. Pour les disciples du Christ, le service des autres est indissociable de la foi et de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Tous les baptisés en prennent leur part selon leurs talents et les dons de l’Esprit Saint. L’Église diocésaine doit permettre à chacun de discerner sa mission, voire sa vocation.

– Demande de l’évêque :
« Les activités paroissiales reposent encore trop souvent sur peu de personnes. Il est nécessaire d’élargir le nombre de fidèles qui assurent la vie de la communauté, en exerçant un discernement en Église. Que chaque baptisé se sente appelé à assurer un service dans la vie de l’Église selon son âge, sa santé, sa disponibilité, ses charismes. Que personne ne puisse dire à quelqu’un : “je n’ai pas besoin de toi” (cf. 1 Co 12, 21) ou ne se dise à lui-même : “l’Église n’a pas besoin de moi !” Dans ces services, il y a un ministère sans lequel l’Église ne peut pas vivre : c’est celui des prêtres, pasteurs, au nom du Christ, du peuple qui leur est confié. C’est pourquoi je demande aussi que l’on prie sans relâche pour les vocations, que ce soit en famille ou lors des messes du dimanche. Portons ensemble le souci de l’appel à la vocation de prêtre, de diacre, de religieux et religieuses. »

Découvrir Jésus-Christ, s’initier, grandir dans la foi implique de se former. Avec l’encouragement des pasteurs, la formation est une démarche qui permet de cheminer personnellement et ensemble, tout au long de la vie, pour rayonner de l’Évangile. La formation
favorise l’animation et le rayonnement des communautés chrétiennes, pour porter du fruit dans notre monde.

 – Demande de l’évêque :
« Nous le constatons : de plus en plus de personnes, sans avoir eu d’éducation chrétienne, s’intéressent et veulent en savoir plus au sujet de la foi, y compris dans nos propres familles ! C’est pourquoi je demande que chaque fidèle ait le souci de continuer à approfondir sa foi afin d’être à même d’en témoigner et de devenir ainsi “disciple-missionnaire”. Je demande également que chaque paroisse porte le souci de proposer des formations.
Dans notre société sécularisée, soyons toujours capables de rendre compte de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15) dans un monde qui en manque cruellement ! »

Dans la liturgie reçue de l’Église, Dieu est à l’oeuvre et nous fait entrer dans sa présence et son mystère. Elle nous transforme, nous invite à rendre grâce et nous envoie en mission. Une belle liturgie nous fait grandir en sainteté. Toutes les expressions de la foi populaire sont une manière authentique de célébrer le Christ. Elles participent également à la transmission de la foi.

– Demande de l’évêque :
« La liturgie est le lieu par excellence de la communion, mais elle devient parfois malheureusement aussi un lieu de tensions et de divisions. C’est pourquoi je demande que les équipes liturgiques des paroisses continuent de se former pour faire que nos liturgies soient dignes et belles et qu’elles mettent en valeur ce que l’Église demande dans son missel et ses rituels. Que le choix des chants puisse aussi répondre aux sensibilités diverses des fidèles présents. Une liturgie belle et simple est source d’unité pour la paroisse.
L’Eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne. N’oublions pas aussi que les liturgies de la Parole, les veillées de prières, les temps de louange et toutes les prières communautaires sont également des lieux de communion à développer pour notre édification et pour la mission. Elles peuvent accueillir des personnes qui ne vont pas habituellement à la messe ou qui sont en recherche. ».

En Bretagne, le patrimoine religieux témoigne d’une terre évangélisée de génération en
génération. Les églises, chapelles, sanctuaires mariaux, calvaires ou encore fontaines sacrées sont témoins de la foi de nos ancêtres. Ils nous parlent encore aujourd’hui, et nous relient à nos racines. De même, les Pardons, la langue bretonne, les chants, les musiques sont l’expression d’un peuple de croyants et de priants où l’Évangile est fécond.

– Demande de l’évêque :
« Notre diocèse de ”Penn ar Bed“ est une terre fortement marquée par la culture bretonne qui contribue à l’évangélisation comme on le constate par la présence dans les Pardons de personnes non pratiquantes et de nombreux vacanciers. Je demande qu’une charte diocésaine soit réécrite afin de préciser la place des cantiques bretons dans nos liturgies et les lieux où la messe peut être célébrée régulièrement dans cette langue. Que la célébration des Pardons soit soutenue et encouragée en harmonie avec la Pastorale de la paroisse. Il est important de continuer à les faire vivre et en faire des lieux de dévotion populaire où l’Évangile est annoncé et le sacrement du pardon donné aux personnes qui le demandent. Que le patrimoine religieux très riche de notre diocèse soit davantage utilisé comme support pour l’annonce de la Bonne Nouvelle dans nos territoires (catéchèse et catéchuménat notamment).
Nos anciens les avaient réalisés pour cela ! Pour faciliter l’expression de la foi en breton, j’encourage les travaux de la commission Feiz ha sevenadur et le projet de réhabilitation du Centre spirituel bretonnant Minihi Levenez à Tréflévénez. »