Accueil  -  L'actualité du Diocèse  -  26 Septembre 2021 Journée Mondiale du Migrant et du réfugié

26 Septembre 2021 Journée Mondiale du Migrant et du réfugié

La 107e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR) sera célébrée dimanche 26 septembre 2021.

Le thème choisi par le pape François est : « Vers un “nous” toujours plus grand », en écho à l’appel lancé dans l’encyclique Fratelli tutti : “qu’en fin de compte il n’y ait pas ‘‘les autres’’, mais plutôt un ‘‘nous’’ ! (FT, 35).

“Une attention particulière sera accordée à notre maison commune, qui se traduit par le soin apporté à la famille humaine – soin envers le “nous” qui peut et doit se faire toujours plus ouvert et accueillant”,

Prière du pape François
Le Message du pape François pour la 107ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié se conclut par cette prière.

Père saint et bien-aimé,
ton Fils Jésus nous a enseigné
que dans le ciel une grande joie éclate
quand quelqu’un qui était perdu
est retrouvé,
quand quelqu’un qui a été exclu, rejeté ou écarté
est accueilli de nouveau dans notre nous,
qui devient ainsi toujours plus grand.

Nous te demandons d’accorder à tous les disciples de Jésus
et à toutes les personnes de bonne volonté
la grâce de faire ta volonté dans le monde.
Bénis chaque geste d’accueil et d’assistance
qui place tous ceux qui sont en exil
dans le nous de la communauté et de l’Église,
pour que notre terre puisse devenir,
comme tu l’as créée,
la maison commune de tous les frères et soeurs.

Amen

Père Jean-Marie Carrière, SJ « N’oubliez pas l’hospitalité » (Lettre aux Hébreux 13,2)

Au début de son dernier chapitre, la lettre aux Hébreux énumère dix conseils pour la vie de la communauté chrétienne. Cette liste – quasi comme un Décalogue – commence par l’amour fraternel, et continue par l’hospitalité : « N’oubliez pas l’hospitalité, elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges ». L’hospitalité se joue sur le seuil, par où l’on entre ou l’on sort. La lettre fait souvent référence au fait d’entrer. Dans la terre promise, en premier lieu, selon la promesse de Dieu à son peuple libéré du pouvoir absolu et tyrannique du Pharaon. Plus encore, il s’agit d’entrer dans le repos et la paix. Et pour le Christ, il s’agit de l’entrée auprès de Dieu, après avoir traversé l’épreuve de la souffrance et de la mort, vécue avec une grande constance et confiance. L’hospitalité ouvre la possibilité d’entrer : dans une terre de liberté, pour y trouver le repos après les efforts et les souffrances. Un peu plus loin dans le chapitre, la lettre aux Hébreux n’oublie pas que le Christ a été crucifié en-dehors de la ville, à l’extérieur des portes. « Pour aller à sa rencontre, sortons-en dehors de l’enceinte, en supportant son humiliation » (Hb 13,13). L’hospitalité ne consiste pas seulement à ouvrir sa porte, mais aussi à sortir au-dehors, pour retrouver ceux et celles qui vivent dans l’humiliation et l’indignité de l’invisibilité aux portes de nos villes, dans des camps. La main tendue, le café partagé, la conversation engagée. « Ils ont reçu chez eux des anges, sans le savoir » L’allusion à Abraham est claire. Abraham, figure du migrant, et figure du croyant. En accordant sa foi à la promesse de Dieu, Abraham a consenti à mettre sa vie sous le signe du départ, sous la modalité du déplacement dont l’itinéraire est souvent imprévisible, au gré des circonstances et des compagnonnages. Un tel chemin de dénuement et de simplification l’a rendu disponible à accueillir les trois voyageurs qui passent près de son camp, et à mobiliser dans la hâte tous les siens pour offrir un repas de qualité. L’hospitalité se déploie grace à la disponibilité à l’accueil, et dans la joie d’un repas partagé. L’invitation discrètement proposée, la conversation avec retenue. Mais, « sans le savoir » ? Est-ce possible de croire que ceux et celles que nous accueillons dans une hospitalité ouverte soient (comme) des anges ? Le temps gratuit offert dans la rencontre nous le confirme : les « accueillis » apportent avec eux des cadeaux – un peu comme les rois mages ! – qui ne se découvrent qu’au fil du temps : un peu de leur culture, un peu de leur manière de voir les choses et de vivre, un peu de leur sagesse et de leurs convictions. Alors, les échanges et les partages construisent un peu de commun. L’hospitalité construit patiemment ce « nous » dont rêve le pape François dans Fratelli Tutti : « Nous sommes invités à nous mobiliser et à nous retrouver dans un ‘‘nous’’ qui soit plus fort que la somme de petites individualités » (n°78) – « Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas ‘‘les autres’’, mais plutôt un ‘‘nous’’ ! » (n°35). L’hospitalité a partie liée avec la fraternité : « Que demeure l’amour fraternel, n’oubliez pas l’hospitalité » (Hb 13,1-2)