Festival missionnaire 2024 à La Martyre

Comment faire rayonner l’évangile ? Quelle est notre mission de chrétiens ? Comment être une paroisse plus fraternelle, priante, missionnaire ? Ce sont les grandes thématiques qui ont rassemblé les participants du Festival Missionnaire de la paroisse le dimanche 10 mars.
C’était la 2ème édition de ce festival, organisé à La Martyre, un nom prédestiné puisque « martyr » signifie « témoin » en grec. La matinée a commencé de façon joyeuse, par un beau temps de chants et de prière, suivi d’un jeu pour faire connaissance. Nous avions une première intervention du Cardinal Bustillo, évêque d’Ajaccio… sous la forme d’une conférence qu’il a donné à Lourdes en octobre dernier.
Notre société est en quête de sens, en quête d’un GPS spirituel, nous a-t-il rappelé. Dans ce contexte, l’évangile est une bonne nouvelle ! Nous avons un patrimoine spirituel à offrir au monde et paradoxalement, dans notre société déchristianisée, parler de Jésus est tout à fait nouveau et propice ! Ne soyons pas des nostalgiques de l’Eglise de notre enfance ou de notre jeunesse, nous a encore dit le cardinal. « Ne gâchons pas le présent avec un passé qui n’a pas d’avenir, car la nostalgie rouille la mémoire ! »
Il y a un temps favorable pour annoncer l’évangile, a précisé l’évêque d’Ajaccio : c’est un « kairos », qui doit l’emporter sur le temps de l’agitation, le « chronos » (kairos désigne le « temps favorable » dans l’évangile). Il importe pour nos paroisses de prendre le temps de vivre… vivre en frères, vivre avec le monde, vivre avec Dieu dans la prière, plutôt que de nous laisser submerger par l’agitation et l’urgence.
La conférence fut suivie d’une table ronde, autour du projet pastoral de la paroisse. Le p. Yves Laurent, de la paroisse de Lesneven (Notre-Dame du Folgoët, Abers, Côte des Légendes) y a présenté le développement des petites fraternités chrétiennes dans cette paroisse. Il a aussi insisté sur l’importance à l’occasion des funérailles, de pouvoir témoigner de la foi, notamment auprès des jeunes générations qui ont soif de sens. Ana Le Roux, responsable de la pastorale des jeunes et des vocations, a insisté sur l’importance de découvrir la vie des saints, comme autant de frères et sœurs dans la foi, qui ont vécu avant nous ce que nous avons à vivre. Ils ont su inventer à leur époque des chemins pour l’annonce de l’évangile, à nous d’en faire autant avec leur aide. Elle nous a rappelé que Ste Thérèse de Lisieux, jeune carmélite malade, a eu un grand rayonnement missionnaire : nul n’est inapte pour la mission. Que l’on soit malade ou pas, quelque que soit notre âge, nous pouvons prendre notre part.
Nous avons ensuite entendu le témoignage de Yoann, catéchumène qui fait partie des 8 adultes de notre paroisse baptisés à Pâques.
Après le déjeuner, un temps de travail en groupe a permis d’approfondir la signification des « 5 essentiels », ces 5 dynamiques essentielles de la vie chrétienne que sont la prière, la fraternité, l’évangélisation, la formation et le service. La marche de carême qui a suivi a permis de partager avec d’autres venus nous rejoindre, des 4 coins de la paroisse, avant de célébrer une messe joyeuse et priante dans la belle église de La Martyre. A cette occasion, 3 catéchumènes ont vécu leur second « scrutin ».
Le curé a profité de l’homélie pour rappeler que Dieu confie son Eglise aux catéchumènes autant qu’aux chrétiens de longues dates. Nous avons à porter l’Eglise ensemble, pour qu’elle soit signe de l’amour de Dieu pour le monde.

p. Erwan.