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Fêtes de Tichri, une tradition sous le regard de Dieu

Ce mois est le mois le plus dense du calendrier hébraïque et contient de nombreuses fêtes. Nous en retiendrons 3 :

Rosh ha Shana, littéralement « tête de l’année ».
Elle est célébrée le 1er jour du mois de Tishri (septembre/octobre) et ouvre le cycle de ces fêtes. (Rosh ha Shana cette année sera fêtée du 25 au 27 septembre)

Elle ne commémore pas d’évènement particulier de l’histoire juive, sinon la Création du monde. Mais c’est surtout le « Jour du jugement de l’humanité », chacun étant invité à faire son examen de conscience afin de faire repentance. 
« A Rosh ha Shana dit le Talmud, le monde entier défile devant Dieu comme un troupeau de moutons » (Ez 34,17 ; Mt 25,31)

Elle marque le début des 10 jours de pénitence, appelés aussi « 10 jours redoutables » qui doivent être mis à profit pour faire le bilan de notre action pendant l’année écoulée, mais aussi de réparer les fautes commises et d’obtenir le pardon de ceux que l’on a blessé, choqué, peiné.

Dans le Judaïsme, la responsabilité de l’homme à l’égard de l’homme est telle que le Tout Puissant n’est pas assez puissant pour annuler la faute commise à l’égard du prochain. 

La fête dure 2 jours et l’office se caractérise par la sonnerie du « Shoffar », une corne de bélier (en souvenir du sacrifice d’Isaac). 
Celle-ci appelle les fidèles au bilan personnel et à la repentance.

On s’habille en blanc, symbole de la pureté recherchée ; les rouleaux de la Tora et l’ambon sont également revêtus de blanc.

On consomme des mets sucrés, notamment des quartiers de pomme trempés dans du miel, pour se souhaiter une bonne et douce année.

Et l’on se souhaite « Shana Tova », bonne année.

Yom Kippour (10 Tishri – 4 et 5 octobre), le Grand Pardon ou Jour d’expiation (Lv 16,29 ; 23,27 – Nb 29,7)

On fête ce jour-là la remise des Tables de la Loi à Moïse.
Mais c’est aussi le jour le plus saint et le plus solennel du calendrier juif. 
Il est le point culminant des 10 jours de repentance commencés à Rosh ha Shana.

Les juifs sont tenus d’observer un jeûne strict de 25 heures, commencé au coucher du soleil et terminé le lendemain à la tombée de la nuit.

Le rituel exige 3 actes d’expiation de ses pêchés commis pendant l’année : reconnaître ses transgressions, déclarer son repentir par un processus de confession, faire expiation devant Dieu afin d’obtenir son pardon.

Yom Kippour permet à chacun d’expier ses péchés contre Dieu, mais non contre son prochain à moins d’avoir demandé pardon à celui qu’on a offensé et de l’avoir obtenu, sans quoi l’expiation n’aura pas d’effet.

Comme à Rosh ha Shana, la couleur blanche est de rigueur et à l’issue de la journée on sonne également le shoffar.

Soukkot : Fêtes des cabanes – du 9 au 16 octobre –

C’est l’une des 3 fêtes de pèlerinage avec Pessah (Pâques) et Shavouot (la Pentecôte).

Elle commémore l’errance des Hébreux pendant 40 ans dans le désert sur le chemin de la Terre promise.

Elle se célèbre comme une fête d’action de grâces pour les dons de la nature reçus dans l’année écoulée et dure 8 jours. En souvenir de ces 4 décennies où les Hébreux vécurent exclusivement sous des tentes, souvent précaires, la Bible demande aux Juifs « de demeurer dans des tentes pendant 7 jours » 
( Lv 23, 42-43).

Aujourd’hui ces tentes, appelées Soukkot en Hébreu, sont des constructions provisoires érigées pour la fête dans un jardin, sur une terrasse, un balcon, ou même dans le salon de l’appartement. 
Il est recommandé d’y vivre (manger, dormir, recevoir …)

Recevoir en effet, car cette fête est joyeuse et ouvre à l’universel. 
Le partage dans la soukka est un moment de joies partagées fraternellement.