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LA PRIÈRE DU MONASTÈRE INVISIBLE MAI 2025

Feuillet Réalisé par la paroisse Saint-Colomban en pays de Quimperlé

Chant : Reste avec nous, Ressuscité

https://www.youtube.com/watch?v=W0OOZMM9Ai4

R/ Reste avec nous, Ressuscité,
Notre cœur est brûlant de ta parole.
Rassasie nous de ta présence,
De ton corps glorieux.

1 – Car tu es l’Agneau immolé
Qui enlève le péché du monde,
En mourant tu as détruit la mort,
En ressuscitant nous as rendu la vie !

2 – Tu détruis un monde déchu
Et voici la création nouvelle.
De ta main nous tenons désormais
La vie éternelle avec toi dans le ciel !

Témoignage de sœur Marie-Charles

Sœur Marie-Charles de la communauté des Ursulines, basée à Notre dame de Kerbertrand à Quimperlé, est venue témoigner auprès des jeunes de l’aumônerie. Elle vient de fêter ses 65 ans de vie religieuse.

Nathanaël : Pourquoi as-tu voulu être religieuse ?

J’ai vécu dans un milieu chrétien. À l’époque, dans ma famille, ça faisait partie de la vie. Quand je descendais au petit déjeuner, papa ou maman disaient « as-tu fais ta prière ? ». Si je l’avais faite c’était très bien, si je ne l’avais pas faite, je retournais prier devant une statue. Ça faisait partie de la vie. Quand on coupait le pain, on faisait un signe de croix…c’était normal. C’était comme dire Bonjour aujourd’hui (et encore si on dit Bonjour). En voiture, papa nous disait, « il y a une église, on fait un signe de croix ». Et on faisait notre
signe de croix tous ensemble. Mais ce n’était pas du tout forcé…on respirait ça. Je sens bien aujourd’hui que la religion c’est quelque chose qu’on rajoute à notre vie. Mais on l’a au plus profond de nous-même. Moi j’ai eu la chance, avec le recul, de respirer ça. Et puis durant mes études, j’ai eu la chance d’avoir de très bonnes éducatrices. Il y a une sœur
qui avait vu que j’étais douée en sport, alors je m’étais fait inscrire dans une équipe de basket. Je suis devenue prof de sport. En 1957, on a été championnes de France. C’est l’année où je suis rentrée au noviciat.
Cette dimension de Jésus Christ dans ma vie donnait un sens, comme ça donnait un sens à mes frères et soeurs, à mes parents. Quand je leur ai dit que je serai religieuse, mes parents n’ont pas du tout été surpris. J’ai voulu être religieuse pour annoncer Jésus Christ et donner ce que j’avais reçu, aussi bien à la maison qu’à l’école. J’ai aussi voulu aider des jeunes, tout en vivant en communauté parce que pour moi c’est important. Je voulais témoigner de Jésus Christ. Quand je porte le costume…, sans rien dire, j’annonce quelqu’un. Certains ne savent pas, ils me posent des questions, je leur réponds.

Zacharie : Quand avez-vous eu envie de devenir religieuse ?

J’y ai pensé à l’âge de 10, 12 ans. Et puis j’ai continué mes études. Durant mes études de sport, je voulais aider les jeunes et donner un sens à ma vie. Dans la communauté où je vivais, j’ai trouvé des sœurs épanouies, heureuses de vivre et s’occupant très bien de nous. Et Jésus Christ m’a donné cette possibilité là, tu vois.

Samuel : Combien de prières faites-vous par jour ?

J’ai 1heure d’oraison, de prière personnelle, silencieuse que j’aime faire à la chapelle, en présence de Jésus eucharistie. Une prière mariale, le chapelet. Et j’ai 3 heures dans la semaine, de lecture spirituelle, soit je lis un livre de Ste Thérèse, ou je lis la bible … à présent j’ai davantage de temps donc j’écoute souvent des conférences sur KTO ou RCF.

Nicolas : Est-ce que vous vous levez à 5h comme les moines ?

Non, maintenant, on est à la retraite, pour chacune d’entre nous l’essentiel c’est de vivre notre vie de prière, notre vie fraternelle et notre vie missionnaire. L’autre jour, j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit M. Alain Petit Jean aux élèves, lors de la célébration à la chapelle :
« les sœurs sont le poumon de notre école ». Et un poumon qu’est-ce que ça fait ? ça respire !

Morgann aux jeunes : Quand vous croisez Sr Marie-Charles, qu’est-ce que cela change dans votre journée ?

Erhardyna : moi je suis heureuse quand je la vois, je pense à Jésus.

Marie : en 6ème quand je croisais les sœurs, je ne sais pas comment expliquer mais à chaque fois j’avais une sorte de joie très forte, comme un réchauffement du cœur.

P.Cyriaque : Il y a quelques années, j’ai rencontré un jeune qui demandait la 1ère communion, je lui ai demandé, est-ce que tu sais prier ? et il m’a dit, « Oui, Sr Marie-Charles m’a appris dans la cour».

Sr M-C : C’est vrai, je dis mon chapelet tous les jours mais je dis d’une façon un peu spéciale.
Ma première dizaine (elle prend un chapelet), je la dis pour toutes les personnes que je croise. Ils ne savent pas mais je prie pour eux. Je dis au Seigneur : Tu leur donnes une petite douche !! Et pour les élèves (qui me parlent ou non) et les professeurs, c’est pareil. La deuxième, c’est pour tous les parents. C’est fondamental ! Parce que ce n’est pas facile d’être parent. La troisième, je prie pour le Pape et tous ceux qui ont des responsabilités. La quatrième c’est pour tous les jeunes, et spécialement mes anciens élèves. Les élèves de ND de Kerbertand. Je prie pour eux tous les jours. La cinquième, je prie pour mes parents qui sont au Ciel. Je loue le Seigneur pour tous ceux qui sont dans le Ciel. Je prie pour les âmes du purgatoire. Et je prie pour ceux qui meurent aujourd’hui. Et enfin je prie pour tous mes frères en humanité et pour tous les bébés du monde qui naissent aujourd’hui. Voilà ce qui m’anime dans la prière.
À la fin de notre rencontre, Sr Marie-Charles cite Sainte Angèle Mérici (fondatrice de l’Ordre des Ursulines): « Agissez, remuez vous, croyez, faites des efforts, espérez, criez vers Dieu de tout votre cœur ; alors, sans aucun doute, vous verrez des merveilles »

Merci Sœur Marie-Charles !

Envoie, Seigneur, des ouvriers à ta moisson, car la moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux !