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Enseignement catholique. L’heure de la rentrée a sonné

Cette semaine, quelque 60 000 élèves font leur rentrée scolaire, dans l’un des 268 établissements de l’Enseignement catholique du Finistère. Avant eux, les chefs d’établissements ont vécu leur journée de rentrée le lundi 25 août. « Un moment de retrouvailles, un rite de passage d’un temps de vacances à un temps de vie professionnelle », a lancé Christophe Geffart, directeur diocésain de l’Enseignement catholique.

Le rendez-vous était donné au lycée Le Likès à Quimper. L’occasion pour Isabelle Assih, maire de Quimper, d’accueillir et d’encourager les chefs d’établissements dans les défis du monde aujourd’hui. « Dans une société où les échanges sont tendus, je souligne les qualités de vos établissements. Bienveillance, respect du collectif, attention aux jeunes en situation en handicap, défis du monde comme ceux de l’environnement… Vous comme moi, sommes attachés à l’éducation et à l’égalité des chances pour tous les élèves. Ce n’est pas facile d’être enseignant, ni parents aujourd’hui. L’éducation est une aventure collective qui se construit dans la durée et qui demande de la confiance et de la patience. » Christophe Geffard a rappelé aux chefs d’établissements que l’année 2025-2026 demanderait de l’adaptabilité, avec des aides gouvernementales en moins, une baisse démographique. « Pour autant, nous allons continuer à oser », a-t-il encouragé, en faisant référence aux nouvelles orientations promulguées en mai dernier.

Mgr Laurent Dognin a ensuite pris la parole pour encourager les chefs d’établissements. « Avec l’Enseignement catholique, nous sommes bien en phase. J’ai aussi promulgué de nouvelles orientations pour le diocèse le 8 juin. Cela nous invite à marcher ensemble. » Puis, faisant référence à l’intelligence artificielle, thème des interventions de la journée, l’évêque de Quimper et Léon a soulevé plusieurs questions. « On ne peut pas effacer l’intelligence artificielle mais comment l’utiliser pour l’annonce de l’Évangile ? Ce n’est plus l’Église qui communique et pourtant, il est plus facile et rapide d’avoir une réponse avec l’I.A. qu’avec un prêtre. Nous devons veiller à ce que le contenu du message chrétien soit donné de façon fiable. La recherche de la vérité se fait en scrutant les Écritures et dans la prière. »

Les chefs d’établissements ont pu entendre Alexeï Grinbaum, Chercheur au CEA de Saclay et Président du Comité opérationnel pilote d’éthique du numérique du CEA, à propos de l’intelligence artificielle. Il a proposé de comprendre l’histoire de l’IA et ses différentes formes. « Le Vatican a publié un texte sur l’intelligence artificielle il y a 6 mois et il est déjà obsolète. Tout va très vite », a lancé l’intervenant. Du premier Chatbot en 1965 aux derniers sites d’intelligence artificielle, il y a eu de nombreuses versions. « D’un côté, il y a l’intelligence artificielle dont les règles sont définies par des êtres humains, comme celle de la marque américaine dont la pomme est le logo. Et de l’autre, l’IA qui apprend avec son propre réseau de neurones artificielles. En 2017, le premier ‘transformers’ a vu le jour et était composé d’un grand réseau de neurones qui apprend à partir d’internet. » Dans ce domaine, six mois représente plus d’un siècle pour le temps humain et tout va très vite dans ce domaine. « Force est de constater que l’IA fait des choses que notre cerveau est incapable de faire. À nous d’apprendre à l’utiliser. » Dans une seconde partie d’intervention, Alexeï Grinbaum a proposé un rapide mode d’emploi pour utiliser au mieux l’intelligence artificielle et pour comprendre son fonctionnement. « Quand on parle à un agent non-humain, il ne faut pas lui parler comme à un humain. Je crois que l’Homme garde deux qualités qu’aucune intelligence artificielle ne pourra copier : le Beau et le Vrai. »

Cette journée a également été l’occasion pour Mgr Dognin de renouveler la mission de Christophe Geffard, au cours d’une célébration à la cathédrale Saint-Corentin. Plusieurs chefs d’établissements ont également reçu leur lettre de mission.