Les chantiers présentés ci-dessous ont pour but de nous « mettre en marche » dès à présent, mais aussi à moyen et plus long termes. Des défis nous attendent.
Il s’agira de transformer nos pratiques de participation et de décision en Église, d’adapter ou d’agencer nos structures au service de la mission.
Les chantiers engagent à travailler « sur le fond » pour relever ces défis et mettre en œuvre les orientations. Il s’agit de porter ensemble et en communion cette dynamique renouvelée de la Pastorale de l’Église diocésaine. Il conviendra, dans cette marche qui s’ouvre sur un nouvel avenir, de développer ensemble des ressources et des méthodes afin d’organiser les travaux, les coordonner et les évaluer.
Ces chantiers, qui nécessitent un cheminement de type synodal, sont davantage destinés aux personnes en responsabilité pastorale (équipes pastorales des paroisses, services et conseils diocésains, etc.), mais il revient à tous de porter dans la réflexion et la prière ces évolutions à venir. Pour le bien de la mission, ils nécessitent une conversion personnelle et communautaire afin d’accepter les changements qui s’imposent.
« La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité…
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« La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être “l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles”. Cela suppose que réellement elle soit en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux mêmes. La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration. À travers toutes ses activités, la paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient des agents de l’évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher, et centre d’un constant envoi missionnaire. Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission. » (Pape François, La joie de l’Évangile, n°28).
En 2017, Mgr DOGNIN a érigé des paroisses nouvelles pour notre diocèse.
En 2022, une première évaluation a été réalisée.
Dès aujourd’hui, il nous faut avancer sur :
« À plusieurs reprises au cours du processus synodal, les évêques, les prêtres et les diacres ont été remerciés pour la joie, l’engagement et le dévouement avec lesquels ils accomplissent…
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« À plusieurs reprises au cours du processus synodal, les évêques, les prêtres et les diacres ont été remerciés pour la joie, l’engagement et le dévouement avec lesquels ils accomplissent leur service. Les difficultés rencontrées par les pasteurs dans l’exercice de leur ministère ont également été évoquées ; celles-ci sont principalement liées à un sentiment d’isolement et de solitude, ainsi qu’au fait d’être submergés par la nécessité de répondre à tous les besoins. L’expérience du Synode peut aider les évêques, les prêtres et les diacres à redécouvrir la coresponsabilité dans l’exercice de leur ministère, qui requiert également la collaboration avec d’autres membres du peuple de Dieu. Une répartition plus articulée des tâches et des responsabilités, un discernement plus courageux de ce qui appartient en propre au ministère ordonné et de ce qui peut et doit être délégué à d’autres, favoriseront son exercice d’une manière spirituellement plus saine et pastoralement plus dynamique dans chacun de ses ordres (…). » (Synode sur la synodalité, Document final, n° 74)
Le document final du Synode romain « Pour une Église synodale : communion, participation, mission » donne des lignes directrices pour les années à venir.
Dès aujourd’hui, il nous faut avancer sur :
La réception du Synode sur la synodalité
• Le chantier « Renouveau presbytéral dans une Église synodale, fraternelle et missionnaire » en travaillant
davantage ensemble la coresponsabilité pour la mission (laïcs, diacres, religieux et religieuses, consacré/es, prêtres, évêque).
• L’articulation entre le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel pour une meilleure compréhension de leur spécificité, notamment dans le cadre de la formation des fidèles.
• Une mise en pratique effective de l’ecclésiologie de communion (Rm 12, 5 : « nous sommes membres les uns des autres »). Favoriser des lieux de réflexion, de partage, de prière, qui permettent de s’associer à l’animation pastorale selon les fonctions et les ministères.
La spécificité du ministère des prêtres
• La mise en place de temps et de lieux de fraternité sacerdotale liés à la formation (missionnaire,
théologique, spirituelle, pastorale, biblique, technique, etc.).
• Le ministère ordonné qui se placera là où seront les priorités de l’Église (en lien avec le discernement des
lieux apostoliques prioritaires).
• Des essais de ministères plus itinérants (sur la paroisse elle-même, entre paroisses, sur le diocèse).
• L’accueil, l’accompagnement et la formation des prêtres Fidei donum.
«Les processus décisionnels nécessitent un discernement ecclésial, qui requiert une écoute dans un climat de confiance, celle-ci étant soutenue par la transparence et le rendre compte. La confiance doit être…
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«Les processus décisionnels nécessitent un discernement ecclésial, qui requiert une écoute dans un climat de confiance, celle-ci étant soutenue par la transparence et le rendre compte. La confiance doit être mutuelle : ceux qui prennent les décisions doivent pouvoir faire confiance au peuple de Dieu et l’écouter. Celui-ci à son tour doit pouvoir faire confiance à ceux qui exercent l’autorité. Cette vision intégrale souligne que chacune de ces pratiques dépend des autres et les soutient, ce qui permet à l’Église de remplir sa mission. S’engager dans des processus décisionnels fondés sur le discernement ecclésial et assumer une culture de la transparence, du rendre compte et de l’évaluation exige une formation adéquate qui ne soit pas seulement technique, mais capable d’explorer les fondements théologiques, bibliques et spirituels de ces pratiques. Tous les baptisés ont besoin de cette formation au témoignage, à la mission, à la sainteté et au service, qui mette en relief la coresponsabilité. Celle-ci prend des formes particulières pour les personnes en situation de responsabilité ou qui sont au service du discernement ecclésial » (Synode sur la synodalité, Document final, n° 80).
Les différents chantiers engagés les années passées ont permis de progresser dans une vie d’Église davantage synodale.
Il est important de poursuivre et d’accentuer ce processus.
Dès aujourd’hui, il nous faut avancer sur :
• La diffusion de la méthode de la conversation dans l’Esprit dans les différents conseils et lieux de décisions.
• La formation des équipes pastorales dans une perspective synodale.
• Le mode de gouvernance paroissial et diocésain.
• La révision du système de gestion financière et immobilière du diocèse afin qu’il corresponde à nos
besoins et à nos moyens.