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Grand pardon de Sainte-Anne La palud : Retour en images

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Homélie de Mgr Alain Guellec – Messe

Pardon de Sainte Anne la Palud – 31 août 2025 – Messe   Avec Sainte Anne, nous célébrons la longue histoire de ceux et celles qui ont vécu dans l’espérance…

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Pardon de Sainte Anne la Palud – 31 août 2025 – Messe

 

Avec Sainte Anne, nous célébrons la longue histoire de ceux et celles qui ont vécu dans l’espérance de voir se réaliser la promesse de Dieu de se tenir au milieu de son peuple. Ce sont les prophètes et les justes de l’Ancien Testament qui ont désiré voir le Messie et entendre sa parole.

Nous avons entendu l’énumération de ces lointains ancêtres, à commencer par Abraham et toutes les générations qui ont précédé la venue de Jésus et qui ont espéré la venue du Messie sans le voir.

Il se sont laissé conduire par la Parole du Seigneur. Sainte Anne en fait partie. Elle nous rappelle que la véritable grandeur se trouve dans la fidélité quotidienne, dans l’amour patient, dans le service humble et persévérant.

Nos questions, nos joies, nos doutes, nos craintes ont été les leurs. Évoquer ces lointains ancêtres n’est pas une affaire d’histoire ancienne, car c’est le même Dieu qui continue d’agir, de susciter des croyants, de nous inviter à croire et à espérer en sa Parole.

La foi, nous dit la Lettre aux hébreux, est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaitre des réalités qu’on ne voit pas.

La foi n’est pas une idée qu’on se fait de Dieu, ou encore moins une vague opinion, mais c’est le fait d’adhérer de tout son cœur et de toute son âme à ce qu’on connaît de Dieu, même si on ne le connaît pas bien, et surtout de désirer le connaitre et le voir, comme le dit la très belle image d’un psaume : Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi mon Dieu

La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie, écrivait le pape François dans sa toute première encyclique, préparée également par Benoît XVI.

Cette puissance de la foi, c’est la puissance qui rend fécond ce qui est stérile, la puissance qui apporte la vie de Dieu, la grâce, là où à vue humaine il n’y a que désolation et désespoir.

La puissance de la foi, dont témoignent les Saints, c’est la puissance qui suscite des artisans de paix, qui fait se lever des hommes et des femmes d’unité là où règne la division. La puissance de la foi apporte la consolation, là où il n’y a que souffrance ; la puissance qui fait travailler patiemment au rétablissement de la justice, là où il n’y a que violence.

L’Eglise ne suppose jamais la foi comme une fait acquis une fois pour toutes, mais ce don de Dieu doit être nourri et renforcé pour stimuler notre marche vers le Royaume, vers la ville dont Dieu est le bâtisseur, pour reprendre l’expression de la lettre aux Hébreux.

La foi est de l’ordre d’une relation vivante. A l’image de nos relations humaines, elle doit être entretenue, pour ne pas rester au rang des souvenirs ou des nostalgies du passé.

La foi aussi a besoin de mises à jour et d’approfondissement. Personne ne peut se contenter des connaissances apprises autrefois.

Si la Foi reste toujours la même, on n’a jamais fini de comprendre ce que l’on croit et de croire ce que l’on comprend. Il faut aussi apprendre à parler de sa foi pour en témoigner et pour la nourrir.

L’Eglise ne regarde pas son héritage comme le trésor d’un passé révolu, mais comme une puissante inspiration pour avancer dans le pèlerinage de la foi sur des chemins toujours nouveaux.

Un chrétien qui se forme, c’est un chrétien qui élargit son regard, qui affine son écoute, qui apprend à travailler avec d’autres. Et c’est précieux dans nos communautés.

Cette dimension d’une foi consolidée par la formation est bien présente dans les récentes orientations diocésaines données par votre évêque lors de la dernière fête de Pentecôte. Ce qui est dit aux fidèles du diocèse de Quimper est valable pour tous et, bien volontiers, je cite cet appel.

« Découvrir Jésus-Christ, s’initier, grandir dans la foi implique de se former. Avec l’encouragement des pasteurs, la formation est une démarche qui permet de cheminer personnellement et ensemble, tout au long de la vie, pour rayonner de l’Évangile. La formation favorise l’animation et le rayonnement des communautés chrétiennes, pour porter du fruit dans notre monde » ! »

Au cours du récent jubilé des jeunes à Rome, le pape adressait des paroles d’encouragement aux jeunes catéchumènes et néophytes.

Ces paroles valent pour chacun de nous. Elles nous sont un bel encouragement pour avancer, dans un contexte où bien souvent la foi chrétienne est interrogée, ou nous-mêmes pouvons être guettés par une forme de découragement et de désespérance : « Vous êtes appelés à partager votre expérience de foi avec les autres, en témoignant de l’amour du Christ et en devenant des disciples missionnaires. Ne vous limitez pas à la seule connaissance théorique, mais vivez votre foi de manière concrète, en expérimentant l’amour de Dieu dans votre vie quotidienne. Le cheminement de foi peut être long et parfois difficile, mais ne vous découragez pas, car Dieu est toujours présent pour vous soutenir. Comme nous le rappelle le prophète Isaïe : « Ne crains pas : je suis avec toi ; ne sois pas troublé : je suis ton Dieu. Je t’affermis ; oui, je t’aide » (Is, 41, 10). »

Nous savons que la transmission est difficile aujourd’hui, en bien des domaines et bien sûr aussi pour la foi. Mais regardons aussi les signes de vie et de croissance. Les signes d’espérance que sont, par exemple, ces personnes jeunes et adultes qui demandent à rencontrer et à vivre du Christ et qui s’avancent vers les sacrements du Baptême et de la Confirmation et de l’Eucharistie.

Dans des circonstances diverses, ils ont rencontré des témoins de la foi et ont fait l’expérience que Jésus a vraiment changé quelque chose dans leur vie. Ce qu’ils attendent c’est aussi le témoignage de notre persévérance et de notre fidélité et de foi humble et joyeuse.

Gardons notre capacité à nous émerveiller du don de Dieu, à accueillir la beauté de l’Evangile. On ne peut pas transmettre la joie de la foi, la joie de croire, si on n’est pas soi-même habité par cette joie.

Que Sainte Anne et tous ceux qui ont cru en les promesses du Dieu vivant, nous aident à avancer et à tenir dans la fidélité, et nous donnent de transmettre avec joie ce que nous avons reçu et qui nous fait vivre.

 

Homélie de Mgr Alain Guellec – Vêpres

Pardon de Sainte Anne la Palud 31 août 2025- Célébration de l’après-midi L’Espérance ne déçoit pas Tout au long de cette année jubilaire, cette parole et plus précisément cette conviction…

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Pardon de Sainte Anne la Palud 31 août 2025- Célébration de l’après-midi

L’Espérance ne déçoit pas

Tout au long de cette année jubilaire, cette parole et plus précisément cette conviction de l’Apôtre Paul nous soutient et nous stimule en notre pèlerinage dans la foi.

Quand on parle d’espérance, on n’est pas dans le registre de l’optimisme à tout crin, qui ne tient pas compte de la réalité. Elle ne se réduit pas non plus à l’espoir humain qui fait dire, sous forme de slogan, que tout ira mieux demain. La vie chrétienne ne peut se contenter de slogans.

Pour nous chrétiens, l’Espérance est résolument certitude enracinée en Jésus mort et ressuscité.

Rappelons-nous ce verset du psaume 22, qui est précisément une parole d’espérance fondée sur la promesse de Dieu, mais qui n’est pas non plus négation de la souffrance et de la mort : Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.

Pour les Apôtres de Jésus, la croix venait sceller la fin d’une aventure mal terminée. Mais c’est là que naît l’espérance, contrairement à toute apparence. Ce bois de mort est devenu arbre de vie.

L’Espérance qui vient de Dieu et qui éclate au grand jour dans la résurrection de son Fils, et à laquelle il nous appelle, doit aussi être nourrie et fortifiée par nos choix quotidiens, par nos manières d’être et de considérer les personnes et les situations.

Essayons – et ce sera une grâce à demander à sainte Anne- de partager des – ou du moins une- parole d’espérance avec ceux qui nous entourent et que côtoyons chaque jour.

Demandons la grâce de pouvoir prêter attention au bien qui se fait, pour ne pas nous considérer trop vite dépassés par le mal et la violence.

Dire une parole d’espérance c’est d’abord, reconnaitre le bien qui se fait, ceux qui font le bien et savoir le leur dire.

Regardons  les signes d’espérance, à la lumière des Béatitudes

Ils vivent dans l’espérance, les jeunes qui imaginent leur avenir autrement que comme une course effrénée à l’argent et au pouvoir et qui souhaitent être généreux. Heureux sont-ils, si les adultes ne détruisent pas leur idéal ! Malheureux sommes-nous si nous leur communiquons nos frayeurs.

Ils vivent dans l’espérance, les hommes et les femmes qui unissent leur vie en s’engageant dans le mariage pour s’aimer toujours et donner la vie à des enfants. Heureux sont-ils, si on ne les raille pas de croire à l’amour. Malheureux sommes-nous, si nous spéculons sur les crises et les risques de la fidélité.

Ils vivent dans l’espérance, les hommes qui répondent à l’appel du Christ pour devenir les prêtres et les diacres de son Eglise. Heureux sont-ils de collaborer à la tâche du Christ l’unique Pasteur et Serviteur. Malheureux sommes-nous si nous n’estimons pas leur ministère.

Ils vivent dans l’Espérance ceux et celles, nous les savons de plus en plus nombreux, qui demandent à rencontrer le Christ dans nos communautés et qui cheminent vers les sacrements du Baptême, de la Confirmation et l’Eucharistie. Heureux sommes-nous, si nous savons les accompagner et les former à la vie dans le Christ, dans des communautés ferventes et heureuse de partager la foi. Mais malheureux sommes-nous, si nous les décourageons par nos querelles internes et nos replis frileux.

Ils vivent dans l’espérance, celles et ceux qui s’engagent pour améliorer la vie de notre société et travailler à la sécurité et au bien-être de leurs contemporains. Heureux sont-ils, s’ils ne se laissent pas griser par le pouvoir et le goût de l’argent ! Malheureux sommes-nous si nous doutons que quiconque puisse faire quelque chose d’utile et de bien.

Ils vivent dans l’espérance, tous ceux qui se donnent aux soins des malades, des handicapés et des vieillards pour leur donner confiance dans la valeur de leur existence. Heureux sont-ils, s’ils progressent dans le respect de l’humanité ! Malheureux sommes-nous, si nous renonçons à la dignité des souffrants et si nous les abandonnons à la mort solitaire quand nous ne la hâtons pas.

Ils vivent dans l’espérance, tous ceux qui sont écrasés par les violences de la guerre et qui ne s’abandonnent pas à la vengeance et à loi de la mort donnée. Heureux sont-ils, s’ils parviennent à renverser la logique absurde de la haine ! Malheureux sommes-nous si nous ne faisons pas tout ce qui dépend de nous pour faire taire les armes immédiatement, y compris celles qui sont en notre cœur et qui nourrissent nos pensées.

Vous vivez dans l’espérance, vous tous qui faites face, jour après jour, aux contraintes de votre vie et qui ne baissez pas les bras.

Heureux êtes-vous, si vous gardez le courage de combattre pour que la vie mérite d’être vécue, pour vous, pour les vôtres.

Heureux êtes-vous si vous vous voyez, vous aussi, comme d’humbles serviteurs du Seigneur : Tous les âges vous diront bienheureux !